La présentation réalisée par Hervé Hoste (INRAe) sur la gestion des nématodes gastro-intestinaux en élevage caprin a été réalisée au cours d'un webinaire animé par l'UMT Pilotage de la Santé des Ruminants. Elle s'inscrit dans la problématique plus large de la réduction des intrants médicamenteux. Les atouts et les limites des anthelminthiques sont d'abord présentés. Un point est fait sur l'apparition progressive des résistances aux anthelminthiques : un phénomène général... En conséquence, comment AGIR : les règles d'une gestion intégrée de lutte contre le parasitisme
Gestion des Nématodes gastro-intestinaux (NGIs) chez les caprins Contraintes, Inquiétudes et Solutions envisageables
1. Hervé HOSTE
INRAE UMR 1225, INRA/ ENVT-INP; UMT PSR
23 chemin des Capelles F-31076 Toulouse,
(h.hoste@envt.fr)
Gestion des Nématodes gastro-intestinaux (NGIs) chez les caprins
Contraintes, Inquiétudes et Solutions envisageables
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2. GÉRER les NÉMATODES GASTRO INTESTINAUX par les ANTHELMINTHIQUES
L4
L2 L1
Adultes
L3
Oeufs
[L3]
Oeufs
Femelle
Phase parasitaire
Phase libre
Male
X
3. les ANTHELMINTHIQUES
EFFICACITÉ : Multivalence
Espèces de NGIs, Stades
Autres parasites
ASPECTS ECONOMIQUES ($)
Coût des traitements et du travail
pour les appliquer
Gain de production
SIMPLICITE d’EMPLOI
Mode d’administration
Molécule rémanente
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4. Les CONTRAINTES
TOXICITE DIRECTE
Index de sécurité
TOXICITE INDIRECTE
Résidus
Santé du consommateur
Environnement
CONTRAINTES RÉGLEMENTAIRES
AMM Caprin - Interdiction en lactation - Temps d’attente (TA) lait
Principe de la « Cascade » - TA Lait : 7jours - ABio: TA x 2
7. Aspects réglementaires sur l’usage
des AH chez les chèvres en lactation
Résistances aux AHs
Quelles solutions futures ?
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12. Les RÉSISTANCES aux AHs chez les OVINS et CAPRINS
Région Hôte BZ LEV/PYR Lact Macroc. Référence
Val de Loire OV
CP
+
++
+
+
Kerboeuf et al., 1988
Limousin OV ++ Hubert et al., 1991
Rhöne Alpes OV,
CP
+
++
Beugnet, 1992
Deux Sèvres OV
CP
+++
++++
+ 0 Chartier et al., 1998
Sud-Ouest
Sud Ouest
Pyrénées Atlantiques
Rhone Alpes / Centre Ouest
Allier, Loire
CP
CP
OV
CP
OV
++++
+++
+++
+
+
0
0
0
+ (IVM et Mox)
Chartier et al., 2001
Hoste et al., 2015
Cabaret et al., 2008
Paraud et al., 2008, 2010
Paraud et al, 2016
Prévalence de + 10 à 30 %; ++ 30 à 60 % ; +++ 60 à 80 %; ++++ > 80 %
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14. EMPLOI DE L’EPRINOMECTINE chez les CAPRINS LAITIERS :
EFFICACITE, VOLETS REGLEMENTAIRES et ASPECTS PRATIQUES
Principe de la Cascade: Temps d’attente LAIT forfaitaire réglementaire = 7 jours
En Agriculture Biologique: Temps d’attente x 2 (donc 14 jours hors AMM )
Pour on : Avantages : Facilité d’emploi
Inconvénients : Variabilité d’efficacité
Difficulté d’application en traitement sélectif
Conséquences sur l’environnement
Per os ????? = Hors emploi AMM
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15. EMPLOI de l’EPRINOMECTINE chez les CHEVRES LAITIERES
Formulation AMM TA LAIT REFERENCE « Cascade»
chez les CpL
EPRINEX (1997)
(Merial)
Pour on Bovin Zero BV Alvinerie et al, 1999, Res Vet Sci, 67, 229-232,
Pharmacologie
Chartier et al, 1999, Vet Rec 144,99-100
Oui
Donc TA = 7 J
NEOPRINIL (VIRBAC)
(2014)
Pour on Bovin Zero BV OUI
Donc TA = 7 J
EPRINEX (Merial) Per os ??? Bovin 7 days BV
cascade
Silvestre et al, 2007 3R
Badie et al, 2015, Vet Parasitol, 209, 56-61
Oui
Donc TA = 7 J
EPRECIS (2015)
(CEVA)
Injectable
(SC)
Bovin Zero en BV Brique-pellet et al, 2017,
Vet Parasitol, 241, 43-47
Oui
Donc TA = 7 J
EPRINEX MULTI
(2016) (Merial)
Pour on Cattle,
Ov, Cp
Zero CP SANS OBJET
EPRINEX MULTI
(2016) (Merial)
Per os ??? Cattle
Ov, Cp
Cf CASCADE Oui
Donc TA = 7 j
EPRECIS (dec 2020)
(CEVA)
Injectable
(SC)
Cattle ,
Ov, Cp
Zero CP SANS OBJET
Efficacité sur les NGIs chez les caprins ? Quelle Posologie ?
Pharmacologie et Résidus dans le lait ? (Mesure / LMR)
16. RESISTANCES à l’EPRINOMECTINE chez les CHEVRES LAITIERES
en EUROPE
2009 Bavière et Suisse - Scheuerle M et al. Wiener Klinishe WochenSchrift 2009, 121, 46-49
2 cas de résistances à l’éprinomectine signalés dans deux élevages caprins
2014 Suisse - Murri S. et al., Frequency of eprinomectin resistance in gastrointestinal nematodes of goats
in canton Berne, Switzerland Vet Parasitol, 2014, 203, 114-119
43 élevages de chèvres laitières inclus dans l’enquéte, Prévalence de Résistance à l’ EPN > 90 %
2019 Pologne Mickiewicz M. et al Polish Journal of Vet Sciences, 2019, 22, 753-760
Un cas de multirésistance BZ et EPN
2020 France Bordes L. et al., First reports of multiple resistance to eprinomectin and benzimidazoles
resistance in H. contortrus on a dairy goat farm in France Parasitology International, 76, 102063
Un cas de multirésistance BZ et EPN
2020 France Enquête en cours sur la résistances aux BZs et à l’EPN (Projet PARCAPAURA )
Forte suspicion de résistance à l EPN dans 2 élevages Données préliminaires
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17. De FUTURES SOLUTIONS ?
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De nouvelles molécules AHs pour les
caprins laitiers ?
Préserver les AHs disponibles ?
D’autres méthodes de maitrise des NGIs ?
19. De NOUVELLES FAMILLES d’AHS DE SYNTHÈSE ?
Lack of efficacy of monepantel against Teladorsagia circumcincta and Trichostrongylus colubriformis
I Scott∗, W.E. Pomroy, P
.R. Kenyon, I.G. Smith, B. Adlington, A. Moss
Vet. Parasitol. (2013), http://dx.doi.org/10.1016/j.vetpar.2013.07.037
Waller, 2006, Vet Parasitology 139, 1-14
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20. PRESERVER les ANTHELMINTHIQUES DISPONIBLES
Alterner les familles d’AHs
Gérer mieux les traitements (Targeted Selected
Treatment = TST ?)
Interdire l’entrée des Résistances aux AHs dans un
élevage
Respecter les posologies caprines
Il faut AGIR
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3
Les objectifs / les cibles
1) Perturber les populations de vers
- Mieux traiter
- Moduler la biologie des vers (Alicament)
2) Stimuler la réponse de l’animal
- Vaccin, Génétique, Nutrition
3) Gérer le pâturage
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CONCLUSIONS :
VERS UNE GESTION INTEGREE DU PARASITISME
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22. WEBINAIRE UMT PSR-18JUIN2021
« L’intelligence, c’est l’adaptation ». Pendant des millénaires, les
nématodes se sont adaptés à divers facteurs de stress,
biotiques et abiotiques
La gestion intégrée des infestations par les NGIs repose aussi
sur une bonne coordination entre responsables de l’industrie
pharmaceutique, chercheurs, éleveurs, conseillers d’élevages
(incluant les vétérinaires) et législateurs (ANMV)
CONCLUSIONS :
VERS UNE GESTION INTEGREE DU PARASITISME