Le Matin, parution du 19 mars 2008
SM le ROi Mohammed VI regagne le Royaume
Le processus de Manhasset menacé par les manoeuvres dilatoires algéro-polisariennes
Le pouvoir de sanction se renforce
Les contours du dossier se précisent
Implantation d'une unité de coiffes pour sièges automobiles
SM le Roi adresse un message de remerciements et de reconnaissance au Président sénégalais
Une dizaine de proposition de lois soumises à la session d'avril
Le dossier des retraites atteint la commission des finances
Naissance de EurAfric Information
Un code pour gestion optimisée
Les négociations avec Israël piétinent
1. L
e gouvernement a peu de
temps à laisser au temps.
Suite aux premiers
contacts ayant réuni le Premier
ministre auxchefsde file syn-
dicaux, rendez-vous a été pris
courant mars pour que l’Exé-
cutif rende ses réponses aux
attentes des syndicats.Depuis,
c’est la tension qui traverse bien
dessecteurs de la fonction
publique. Or, à ce niveau-là,
force est de consatter que l’im-
pression qui se dégage est
que les centrales syndicales ne
lachent pas prise en faisant de
la pression tous azimuts. Une
posture bien surprenante
lorsqu’on sait que le débrayage
intervient en dernier lieu
quand toutes les voies de dés-
amorçage sont essayées. Rien
de cela n’a été constaté. Atten-
due pour la mi-mars, la
réponse du Premier ministre
aux partenaires sociaux enga-
gés dans le dialogue social a
finalement été reportée à la fin
de ce mois. Avant le 31 mars si
tout va bien. Pour l’heure, les
commissions chargées du suivi
des négociations ont terminé
leurs travaux. Le département
de Jamal Rhmani a déjà remis
sa copie à la Primature au
milieu de la semaine dernière.
Le ministère délégué chargé de
la Modernisation des secteurs
publics apportait encore les
dernières retouches à son rap-
port lundi en fin de matinée.
Si rien ne filtre sur le contenu
des deux rapports, l’on sait
néanmoins, de sourcesproches
du ministèrede l’Emploi, que
la commission créée au sein de
ce dernier a exploré toutes
les voies possibles. Trois scéna-
rii se déga gent du travail de
ladite commission, affi rme un
proche collaborateur de M.
Rhmani.
Le département de l’Emploi
a évalué l’impact financier de
chacune de options soumises
au Premier ministre. Globale-
ment, le travail de la com-
mission a été axé sur deux
volets, le premier financier et
l’autre d’ordre législatif. Ainsi
et pour ce qui est du côté maté-
riel, trois propositions ont été
soumises à la Primature. Il
s’agit d’une augmentation
générale des salaires dans le
secteur privé.
Le deuxième scénario
consiste en une revalorisa-
tion du SMIG et la troisième
option explore la possibilité
d’une revue à la hausse des
allocations familiales.Il revien-
dra donc, au vu des premiers
contacts avec les centrales syn-
dicales et les représentants
du patronat, au chef du gou-
vernement, Abbas El Fassi,
de choisir entre ces proposi-
tions, voire d’adopter une solu-
tion "composite" qui prenne en
compte certains aspects des
trois scénarii. Le deuxième
volet du rapport du ministère
de l’Emploi comporte des pro-
positions d’ordre législatif qui
ont trait principalement au
Code du travail. La mise en
œuvre nécessite avant tout une
décision politique.
Quant à la commission créée
au sein du département dirigé
par Mohamed Abbou, elle a
abordé principalement la pos-
sibilité d’une augmentation des
salaires, une revalorisation du
SMIG et une éventuelle
réforme du statut de la fonc-
tion publique. ■
Tahar Abou El Farah
NATION, PAGE 4
NATION 2 À 5
MONDE 8
SOCIÉTÉ 9
SANTÉ 10
ARTS 11
CASABLANCA 14
SERVICES 20 & 21
TÉLÉVISION 23 & 24
E T A U S S I
L
e CDVM qui intervient, au
moyen de sa législation,
pour réprimer certaines
manoeuvresanti-déontologiques
etmoraliserlestransactionsbour-
sières, n’estque de bon augure
pour le marché boursier maro-
cain.En effet, commelasécurité
offerte par une place financière
constituel'undesprincipauxélé-
ments de sa compétitivité vis-à-
visdesautresplaces,encequ'elle
fonde la confiance des investis-
seurs, le gendarme du marché
semble jouer le jeu. Au fur et à
mesure que le marché se déve-
loppe, cet organe adapte le dis-
positifréglementaire.Et,sidurant
des années, cette institution a
mené de nombreuses investiga-
tions,sansdébouchersuraucune
sanction ;aujourd’hui, elle sem-
bleraitentamerunenouvelleère.
En effet, même si sa réaction a
été tardive par rapportaux dos-
siersrelatifsauxopérationsd’in-
troduction en Bourse de la GSI
et de CGI, elle est louable du
moment qu’elle verse dans l’in-
térêt des épargnants. D’ailleurs,
c’estce type d’incidents,attribués
essentiellementà un vide juridi-
que,qui aprofitéàcertainsinter-
venants sur le marché, qui lui
permet de peaufiner ce disposi-
tifréglementaire pour une meil-
leureprotectiondesinvestisseurs.
Il est à préciser que le principal
outil desurveillancedestransac-
tionsboursièresest l’application
dite«SVM»quipermetlecontrôle
endifférédestransactions.Cette
application fournit des alertes,
qui constituent une plate-forme
pourladétection desfraudessur
lemarché,etce,enparallèleavec
lasurveillance enligne.Lesdon-
néesconcernant lestransactions
sont recoupéesaveclesinforma-
tionsrelativesauxdonneursd’or-
dre, lesquelles sont transmises
par les sociétés de bourse et
par les réseaux bancaires. D’ail-
leurs, une base de données
relatives aux donneurs d’ordre
du réseau bancaire a été consti-
tuée et les données y sontchar-
gées à partir de janvier 2005.
Pour les sociétés de bourse, un
module a été finalisé en 2005.
Il vise à automatiser le contrôle
decohérencedesdonnées avant
le chargement desfichiers.Pour
compléter ces outils, deux nou-
velles bases de données ont été
constituées. La première, bapti-
sée «Personnes sensibles»,
contient la liste des personnes
dont le comportement sur le
marché boursier doit faire l’ob-
jet d’une attention particulière,
compte tenu de lafonction occu-
pée ou de l’historique. La
seconde, nommée «Suivi des
recommandations», permet le
rapprochement entrele compor-
tement d’une valeur sur le
marché boursier et les recom-
mandationseffectuéessurladite
valeur. ■ Nadia Benyouref
CDVM
Le pouvoir de sanction
se renforce
Le gendarme du marché plus exigeant
DIALOGUE SOCIAL
Les contours du dossier
se précisent
La réponse du Premier ministre attendue vers fin mars
LE MATIN • MERCREDI 19 MARS 2008 • 11 Rabii I 1429 - 12 Adar II 5768 N° 13 493 • PRIX : 3,00 DH - 1,00 EURO
GOUVERNEMENT
Le tableau de bord
de Abbas El Fassi
Pour la rentrée parlementaire, le Premier ministre
annonceune dizaine deprojets de textes deloi.Pour
l’action de son équipe, il entend diriger par objec-
tifs.
P.3
ÉCONOMIE
Naissance de EurAfric
Information
La stratégie de gestion des systèmes d’information
de BMCE Bank et RMA Watanya se renforce
avec l’appui du groupe Crédit mutuel CIC.
Précisions.
P.7
LIGUE ARABE DES CHAMPIONS
Le WAC joue
pour... le plaisir
Le match contre l’USM d’Alger n’est qu’une simple
formailité. Les Wydadis ont assuré leur qualifica-
tion pour les demi-finales.
P.24
SANTÉ
Le mal de
la pigmentation
analysé
PAGE 10
Prévenir les affections sur le plan
physique etpsychologique.
Mustapha Kasri, l’intellectuel sauvé
de l’oubli par la sortie de sonoeuvre.
ARTS
Celui qui a habillé
Baudelaire en
arabe se confie
PAGE 11
www.lematin.ma
Lire notreéditorial
Le Maroc ne donnera
jamais plus !
PAGE 2
Implantation d’une unité de coiffes pour sièges automobiles
Le projet, situé à Kénitra, mobilisera 110 millions de dirhams et emploiera 650 personnes
U
n contrat d'investisse-
ment portant sur la réa-
lisation d'une unité
industrielle de confection de
coiffes pour sièges automobi-
les à Kénitra vient d'être signé
entre le gouvernement maro-
cain et la société Faurecia Equi-
pement Automobile, lundi
dernier à Rabat.
Ce contrat d'investissement
d'un montant de 110 millions
de DH prévoit donc la création
de 650 emplois directs et sta-
bles. Il a été signé par Ahmed
Réda Chami et Jamal Rhmani,
respectivement ministre de l'In-
dustrie, du Commerce et des
Nouvelles technologies, et
ministrede l'Emploi et de la
Formation professionnelle, et
par Patrick Koller, vice-prési-
dent du groupe produits sièges
d'automobiles.
Selon le vice président de la
société, l'entreprise prévoit
de réaliser 40 millions d'eu-
ros de chiffre d'affaires en
2010. "Nous avons l'intention
de renforcer notre implanta-
tion au Maroc.
Eneffet, cet accord sera suivi
bientôt par un autre contrat
surtout que nousavons été bien
soutenue par les autorités
marocaines qui nous ont pro-
posé tout l'appui nécessaire à
la concrétisation des projets
envisagés" souligne Patrick
Koller.
Une intervention appuyée par
le minist re de l'Indust rie, du
Commerce et des Nouvelles
technologies qui a exprimé la
volonté du gouvernement
marocain à accompagner l'im-
plantation de Faurecia sur le
plan foncier. "Cet investisse-
ment est très important dans
la mesure où il permettra la
création de nouveaux postes
d'emploi et contribueraà atti-
rer de nouveaux investissement
dans la région de Rabat" indi-
que Réda Chami.
Ceprojet vient doncs’inscrire
dans la dynamique que connaît
la région de Rabat enclenchée
depuis quelques années. En
e ffet, la capitale et sa région
figurent aujourd’hui parmi les
4 sites dédiés aux délocalisa-
tions d'activités,à l'offshoring,
aux nouvelles technologies et
à la recherche développement,
premiers piliers du plan Emer-
gence.
Un positionnement qui a
valu à la capitale une nouvelle
image de la ville indus-
trielle.■
Yousra Amrani
S.M. le Roi Mohammed VI
regagne le Royaume
Le Souverain adresse une lettre
de remerciements au Président sénégalais
FIN DES NÉGOCIATIONS DU 4E
ROUND
Le processus de Manhasset menacé
par les manœuvres dilatoires algéro-polisariennes
Le Maroc souligne sa détermination à œuvrer pour parvenir à la solution politique au Sahara
NEW YORK - DE NOTRE ENVOYÉ
SPÉCIAL HASSAN ALAOUI
L
es discussions inscrites
dansle cadre du 4e round
de Manhasset pour une
solution politique au Sahara se
sont achevées hier mardi. Sans
grande surprise,ellesont misen
exergue, d’un côté, la sincérité,
la bonne foi, la disponibilité du
Marocàrespecterlesrecomman-
dations du Conseil de sécurité
et, de l’autre, la mauvaise foi,
la volonté d’obstruction et d’en-
trave, les manœuvres dilatoi-
res du polisario et de l’Algérie,
résolus à ramener le dossier en
arrière.Entredimanche 16mars
ausoiretmardi18en fin de jour-
née, qu’a-t-il pu se passer entre
les délégations du Maroc, du
polisario, d’Algérie et de Mau-
ri tanie réunies en conclave à
Manhasset avec Peter van
Walsum, représentant du secré-
taire général de l’ONU au
Sahara ?Laquestion ne taraude
passeulement lesespritsde tous
ceuxqui,ici présentsàNewYork
ou ailleurs à travers le monde,
ne manquentpasde s’interroger
sur la teneurdeséchangesentre
lesprotagonisteset surlesrésul-
tatsquipourraient en être issus!
La question a valeur de test,
car à voir l’opacitéorganisée,
tenace et inviolable, autour de
ce quatrième round, elle conti-
nue d’être constamment posée
avecune obsession que toutjus-
tifie. Le quatrième round,
commequelquesmauvaisesprits
n’en ontpascessé d’entonner et
d’agiterl’antienne,serait-ille der-
nier d’une série, disons d’une
première série ? Mauvais augu-
res ? Prophètes de mauvais
aloi ou encore propagandistes
avérésàlamauvaise foi plusque
vérifiée ? Ils sont dans le sil-
lagedu PrésidentBouteflikaqui,
chantage ou calcul, a proféré
la menace ily a quelquessemai-
nes et que les négociateurs du
polisario, de M’Hamed Khadad
àMohamed Ould Salek et Mah-
foud Ali Beiba, ont repris à
leur compte.
SUITE EN PAGE 2
Sa
Majesté le Roi
Mohammed VI,
accompagné de
S.A.R. le Prince Moulay Rachid,
a regagné, mardi soir, le
Royaume, en provenance du
Sénégal où le Souverain avait
pris part aux travaux du 11e
Sommet de l'Organisation de
la Conférence islamique (OCI).
A son arrivée à l'aéroportFès-
Saiss, S.M. le Roi, accompagné
de S.A.R. le Prince Moulay
Rachid, a passé en revue un
détachement de la Garde
royale qui rendait les honneurs,
avant d'être salué par le Pre-
mier ministre, Abbas El Fassi,
le général Abdelaziz Bennani,
inspecteur général des Forces
Armées Royales, le général
Hosni Benslimane, comman-
dant de la Gendarmerie royale,
le général Hamidou Laanigri,
inspecteur général des Forces
auxiliaires, Charki Draiss,direc-
teur général de la Sûreté natio-
nale, Mohamed Rharrabi, wali
de la région Fès-Boulmane et
Moulay Mamoun Boufarès,
wali au ministère de l'Intérieur.
Le Souverain a également été
salué par le président du
conseil de la région, les gou-
verneurs des provinces de la
région, le commandant de la
Place d'armes, le président
du conseil de la ville, les élus,
les représentants des autorités
locales et par d'autres per-
sonnalités.
Sa Majesté le Roi avait quitté
en milieu d'après-midi la capi-
tale sénégalaise, où le Sou-
ve rain avait été salué par le
Président Abdoulaye Wade.
Accompagné de S.A.R. le
Prince Moulay Rachid, le Sou-
verain avait également été
salué par le Premier ministre
sénégalais, le président de l'As-
semblée nationale, les mem-
bres du gouvernement, le
président de l'Agence natio-
nale de l'Organisation de la
Conférence islamique, l'am-
bassadeur du Sénégal à Rabat,
l'ambassadeur du Maroc à
Dakar et par les membres de
la mission diplomatique maro-
caine au Sénégal. En marge du
sommet islamique, S.M. le Roi
a eu une série d'entretiens et
de rencontres avec des chefs
d'Etat et de délégations, ainsi
qu'avec le secrétaire général
des Nations unies, Ban
ki-Moon.
S.M. le Roi a tenu des séan-
ces de travail avec le Prési-
dent sénégalais, Me Abdoulaye
Wade, hôte du sommet, le Pré-
sident bissau-guinéen, Joao
Bernado Nino Vieira, et le
Président burkinabé, Blaise
Compaoré.
Le Souverain a eu égale-
ment des entretiens en tête-à-
tête avec le chef de l'Etat
mauritanien, Sidi Mohamed
Ould Cheikh Abdallahi, et reçu
en audience le secrétairegéné-
ral de l'ONU.
S.M. le Roi a, en outre, reçu
Abdelkrim Rahal Soulami, pré-
sident du Groupe Rahal, que le
Souverain a décoré du Wissam
Al Arch de l'ordre d'officier.
SUITE EN PAGE 2
LIRE ÉGALEMENT EN PAGE 2
2. NATION2
LE MATIN • MERCREDI 19 MARS 2008
SUITE DE LA P AGE 1
Or, réunis dans un cadre isolé,
à l’abri des indiscrétions sous
l’auspice d’un Peter van Walsum
déterminé à aboutir à un
accord,représentantsdu Maroc,
du polisario, d’Algérie et de
Mauritanie ne devaient en prin-
cipe quitter mardi la résidence
de Greentree qu’après s’être mis
d’accord sur une position auto-
risant un minimum d’optimisme
sur la suite à donner au proces-
sus de négociations. Jusqu’à
mardi en fin de journée, cepen-
dant, rien ne filtrait encore de
ce laborieux bras de fer, de
cet échange manifestement dif-
ficile de quarante-huit heures,
ponctué, semble-t-il, de rares
pauses.
La conférence de presse orga-
niséeparladélégationmarocaine
mardi soir dans la résidence de
l’ambassadeur, représentant du
MarocauxNationsunies,devait
apporter, on le souhaitait vive-
ment, l’éclairage nécessaire sur
ce quatrième round. Celui-ci
marqueàl’évidenceuntournant,
une étape dans le renforcement
–disons-le cabrement- des posi-
tions de chacun des protagonis-
tes.Ilauradémontrédenouveau
la mauvaise foi du polisario et
d’une Algériequin’ajamaisaussi
bien érigé le cynisme et l’ambi-
guïté.
La mauvaise foi
du «polisario»
La matinée du lundi 17 mars
a été marquée par l’allocution
introductive de Peter van
Walsum,l’interventionduMaroc
et celle du polisario. On croit
savoir qu’aussitôt le débat s’est
viteengagé,aveccetteconstante
que les représentants du polisa-
rio,M’HamedKhadadetsescom-
pagnons, n’avaient d’autre
objectifque de lefiger,delesub-
vertir, alors que le Maroc s’ef-
fo rçait d’avancer dans le sens
d’une démarche constructive,
méthodique et conséquente.
Dans son intervention, Chakib
Benmoussa a affirmé que “le
Maroc participe à ce 4e round
des négociations, partageant
en cela la ferme volonté de la
communauté internationale de
veilleràcequecenouveauround
marque le point de départ pour
des négociations réelles et subs-
tantielles”. Il ne pouvait si bien
confirmer que, en somme, les
troisprécédentsroundsn’avaient
pas atteint, loin s’en faut, leur
objectif.Etpour cause!Non seu-
lement il met le doigt sur une
plaie quiestcelledel’obstruction
du processus par l’Algérie et le
polisario,maisiln’hésitepasàen
désigner le responsable: “ Nous
sommes,dit-il,désolésdeconsta-
ter que l’une des parties per-
siste obstinément à entraver le
processus onusien visant la
recherche d’une solution politi-
que”. Il s’agit naturellement, on
l’aura compris, de l’Algérie pour
ne pas la nommer qui est au
conflitdu Saharacequele tison-
nier, le souffleur est au brasier.
Et d’ajouter encore “que le
chemin vers cette solution
demeure d’autant plus ardu
que les autres parties
(polisarioetAlgérie)nesouhai-
tent paslesuccèsdecesnégocia-
tions, poussant en revanche à
plus de radicalisme dans le vain
espoird’enterrerl’initiativemaro-
caine (d’autonomie) et de faire
perdurer la situation actuelle”.
Aussi péremptoire, ne sacrifiant
à aucune équivoque, le constat
est sans appel. Qu’il ait été
annoncé,alorsmêmeque lesdis-
cussions venaient de commen-
cer,n’estpasunhasard.LeMaroc
auraainsiprévenu,attiré l’atten-
tion des responsables de l’ONU
sur une dérive du processus de
règlementd’autantplusflagrante
quesesadversairesontdécidéde
parler de tout et de rien, sauf
du projet d’autonomie qui, en
principe, constitue tout l’objet
même de ce cycle des négocia-
tionsappelé“roundsdeManhas-
set” ! Or, le Maroc également
neselaissepaspourautantpren-
dre au jeu et au piège d’une
rupture unilatérale et de l’obs-
t ruction systématique. Il pro-
clame sa résolution à toujours
s’inscriredanslalignedeconduite
qu’il s’est tracée, consistant à
mettreenoeuvresonprojetd’au-
tonomie, à œuvrer dans le sens
desrecommandationsduConseil
desécurité,àallerconstamment
de l’avant pour parvenir à une
solution politiquemutuellement
acceptable et démocratique. En
le répétant, en le soulignant à
chaque fois, en proclamant son
irréductible volonté à s’y tenir,
ilnesacrifieàaucunerhétorique.
D’où cette proclamation sans la
moindretergiversationdeChakib
Benmoussa, lundi, devant le
représentant des Nations unies
quiadû enprendrenoteetselon
laquelle “le Maroc est plus que
déterminé à œuvrer et à négo-
cier pour parvenir à ladite solu-
tion politique mutuellement
acceptable”.
Le projetd’autonomie,
seule solution
Pourtant,ilestobligédeconsta-
terquelamauvaisefoidesespro-
tagonistes est toujours de mise.
A telle enseigne que la question
seposedesavoir pourquoi,fina-
lement, le polisario et l’Algérie
participent ou croient partici-
peràcesroundsdenégociations
sans jamais y croire? Quelques
semaines avant cette rencontre
de 48 heures, quelques jours
avant, la veille même, les diri-
geants du polisario, à quelque
niveauquecesoit,sesont répan-
dus en déclarations fulminan-
tes où se croisent la menace, le
chantageetlamauvaisefoicarac-
térisée.On pouvaitd’oresetdéjà
avoirl’avant-goûtdecequeserait
leur position lors des négocia-
tions et préjuger plus ou moins
decequiseraitdanslafouléeleur
comportementobstructionniste.
Ni le ton ni la manière et encore
moins l’argumentairene sont
nouveaux pour nous, trop habi-
tués que nous sommes à leur
langue de bois répétitive. Ce
qui est inédit en revanche, c’est
le contexte politique régional
marqué par une série d’événe-
ments et de situations surgis
entre-temps. De la lettreque le
Président Bouteflika a adressée
à Mohamed Abdelaziz “al-Mar-
rakachi” où il annonce que “les
négociations de mars doivent
déboucher surunaccordouêtre
les dernières”, aux menaces de
reprendre des armes contre le
Marocproféréesparlepolisario,
aux propos endurcisd’un M’Ha-
med Khadad qui, sans amba-
ges, dit espérer qu'au 4e round
“ceseralelieuetlemomentpour
que les Nations unies concluent
qu'il est impossible de conti-
nuer sur cette voie”. Le même
négociateur n’a pas hésité à
annoncer que “le Maroc fait
perdre à la communauté inter-
nationaledutempsetdesmoyens
et qu’il est temps de faire impo-
serle pointdevue de lacommu-
nautéinternationale,c'est-à-dire
la tenue d'un référendum d'au-
todétermination pour le peuple
du Sahara occidental dans les
meilleursdélais”,“seulesolution,
selon lui, à même de garantir
la paix et la stabilité dans la
région”.
Nous sommes en face d’une
position inédite, à tout le moins
aussi machiavélique et ouverte-
ment annoncée. D’une part, le
polisario n’a jamais caché son
hostilité au règlement de paix
initié par lesNationsunieset ille
proclame toutdegoaujourd’hui
ensuggérantd’ymettrefin.D’au-
trepart,noncontentdeprogram-
mer et de proclamer l’échec du
processus de règlement, il s’em-
ploie avec la mauvaise foi des
grands jours à en imputer la
responsabilitéauMarocetàfaire
de ce dernier le bouc émissaire.
Cependant, les propos des diri-
geants du Polisario, qu’on se le
disebien,sont lacopieconforme
des déclarations du Président
Bouteflika. Iln’est guèredifficile
d’imaginer à travers cet enche-
vêtrementdeproclamationslefil
conducteur algérien, le vrai fil
noir qui inspire toute une stra-
tégiededestructionméthodique.
Maintenant, à bien regarder,
àbien peserleparagrapheimpli-
citeduproposdunégociateurdu
polisario qui dit que “le référen-
dum d’autodétermination pour
le peuple du Sahara occidental
est la seule solution à même de
garantirlapaixetlastabilitédans
la région”, l’on comprend que
lorsqu’il annonce que “c’est la
seule solution”, il exclutd’office,
rejette de toutes ses forces tout
autre solution et donc s’oppose
comme prévu au projet d’auto-
nomie quiest àl’autodétermina-
tion, faut-il le répéter, ce que la
libertéestàladémocratie,unpan
constitutif. On a vu se dessiner
ainsiunenetteoppositionauplan
d’autonomie marocain dès l’ou-
verture des discussions, tradui-
sant ainsi une prise de position
arrêtée avantmêmequeladélé-
gationdupolisarion’arriveàNew
York, faite d’hostilité affichée et
marquéedusceaudelamanoeu-
vre.MahfoudAliBeiba,négocia-
teur en chef, lâchera enfin le
morceau sur un ton qui confine
à l’arrogance: “Comme l'ont
fait tous les plans de paix pré-
cédents, dit-il, endossés par le
Conseil de sécurité de l'ONU, le
Front polisario considère que la
tenue du référendum d'autodé-
termination est possible et qu'il
doit inclure au moins deux
options, dont celle de l'indé-
pendance”.
Là n’est pas l’inédit. En fait, la
divinesurprise,illadéclineraaus-
sitôt après en affirmant que la
délégationduFrontpolisario“est
fermement convaincue que le
processusde référendumpeutet
doit être réactivé, suivant les
directions et les phases claire-
ment détaillées dans le Plan de
règlement (de l'ONU de 1990),
des Accords de Houston (1997)
et du Plan Baker" (2003)”. Voici
doncaffichéeà laface même du
représentant des Nations unies
unedesdiaboliquesmanoeuvres
poursaper le processusde Man-
hasset et revenir à la case de
départ, à ces nombreuses ten-
tativesderèglementqu’aussibien
lesNationsuniesquelacommu-
nauté mondiale avaient ferme-
mentetvigoureusementrécusées
etrejetéesetqu’ellesconsidèrent
depuis longtemps comme révo-
lues. Ce retour aux prétendus
Accords de Houston, à ce Plan
Baker,tousmisdanslatrappede
l’histoire, est proprement révol-
tant et incommodant. C’est peu
dire que les Nations unies, MM.
BanKi-moon etWalsumen tête,
devraient s’en inquiéter grave-
ment, car il y va de leur enga-
gementetdeleurcrédibilité.Sauf
miracle de dernière heure, les
négociations préliminairesde
Manhasset sont déviées de leur
sens pour ne pas dire sapées
parle polisarioetl’Algérie,venus
à coup sûr à New York avec le
seul objectif d’y mettre fin, de
diluerle dialoguedansunfatras
de contradictions et, en défini-
tive, d’essayerdésespérémentde
renve rser le cours des choses.
Ilsportentainsilalourderespon-
sabilité du blocage des négocia-
tionsdevantlesNationsuniesqui
nedevraientainsi,pourleurpart,
accepter ce tour de passe-passe
inacceptable et mettre un terme
à la surenchère et aux menaces
injustifiées.■
Notre envoyé spécial
à New York, Hassan Alaoui
FIN DES NÉGOCIATIONS DU 4e
ROUND
Le processus de Manhasset menacé par les manœuvres
dilatoires algéro-polisariennes
Le Maroc souligne sa détermination à œuvrer pour parvenir à la solution politique au Sahara
www.lematin.ma
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D OSSIER PRESSE Au t. n° 309 ISSN 1114- 9205 -
Dépôt Légal1971/0015
L
e processus de Manhasset qui abrite, sur
recommandation des Nations unies, les
négociations sur le Sahara pourrait-il déboucher
sur une impasse ? Et si oui, quel pourrait en être le
responsable ? Les mêmes Nations uniespourraient-elles
situer avec équité la responsabilité de chacun des
protagonistes, c’est-à-dire fairela part des choses entre
le Maroc, le polisarioet l’Algérie. Dans cette affaire, on
oublie souvent que, la Mauri tanie mise à part compte
tenu de sa neutralité, notre pays fait face à deux
adversaires. Il est seul contre deux protagonistes à une
table de négociations sur laquelle sont posés, en vrac,
tous les problèmes sauf le plus important et le plus
u rgent, celui d’une solution politique contenue
expressément dans le plan d’autonomie que le Maroc
propose.
Le Maroca pris l’initiative de présenter et de soumettre
aux Nations unies un plan audacieux, celui de
l’autonomie. Il a suivi en cela les recommandations de
la communauté inte rnationale, incarnée par l’ONU
qui, tout au long de 2005 et 2006, n’acessé de réclamer
une initiative nouvelle, rompant avec les plans
précédents qui avaient abouti non seulement à une
impasse mais figé le problème duSahara dans une sorte
de goulot d’étranglement régional. Le Maroc a pris donc
l’initiative en 2007, et tous doivent en prendre la
mesure, pour proposer un plan démocratique que les
pays amis et neutres ont soutenu avec force. Le Conseil
de sécurité, dans ses deux résolutions pertinentes
1754 et 1783 adoptées en 2007, a prescrit des
«négociations directes et sincères » aux protagonistes
et, par la suite, a demandé à tous les Etats voisins, amis
ou autres de souscrire à la nouvelle dynamique et
d’apporter leur soutien pour rapprocher les
protagonistes. Mieux : il a validé la proposition
marocaine, forte de plusieurs chapitres, ri che de
plusieurs volets et dispositifs. Il a estimé qu’elle
représentait un cadre encourageant.
Algériens et polisario n’ont trouvé mieux, enrevanche,
que de soumettre une contre-proposition
brinquebalante et rédigée à la hâte, parce qu’ils étaient
pris de court par la valeur politique que le projet
marocain implique. Cela n’a pas empêché le Maroc de
s’inscrire dans la démarche du Conseil de sécurité, de
continuer à travailler pour la mise en oeuvre du projet
démocratique. Comment un pays comme le Maroc, qui
a montré sa sincère coopération avec des adversaires
résolus et ave l’ONU, peut-il faire l’objet d’un chantage
aussi scandaleux de la part de deux protagonistes plus
que jamais complices qui ont décidé de piétiner l’esprit
de la Charte de l’ONU et ce qui en ressort de ses
résolutions?Le Maroc ne peut que continuerà s’inscrire
dans la logique de règlement recommandée par les
Nations unies, mais se doit d’interpeller ces dernières
sur le non- respect et la violation du processus en cours
par ses adversaires. En proposant un ambitieux et
démocratique projet d’autonomie élargie au Sahara, le
Maroc est allé aussi loin que la lune. Il ne peut plus rien
donner encore qui puisse mettre en danger sa
souveraineté, sa cohésion et la stabilité régionale.
Le Maroc ne donnera jamais plus !
LE MATIN
EDITORIAL
Assises du tourisme à Tétouan
● Les 8e assises du tourisme se dérouleront le 14 juin à
Tétouan. Placée sous le Haut Patronage de S.M. le Roi, cette
grand-messe sera l’occasion pour, Mohamed Boussaid,
d’établir le bilan des réalisations du secteur sur la période
2001-2007 et d’exposer les avancées significatives dans le
cadre de la «Vision 2010», dont l’objectif est d’atteindre 10
millions de touristes. Par ailleurs, l’accent sera mis sur les
chantiers prioritaires à dresser sur les prochaines années
pour faire de la destination Maroc une destination de qualité.
Ressources humaines, professionnalisation des métiers &
qualité et tourisme durable seront à l’honneur et feront
l’objet d’échanges et débats donnant de la visibilité sur les
actions à initier. Seront également présentés, les projets
futurs du secteur du tourisme au Maroc pour les différents
acteurs publics, privés, nationaux et internationaux.
Conférence sur la politique de la conservation
foncière
● "La politique de la conservation foncière : présent et
avenir", est le thème central d'une conférence prévue, les 18
et 19 avril prochain à Marrakech, à l'initiative du laboratoire
des études juridiques, civiles et foncières de la Faculté des
sciences juridiques, économiques et sociales. Cette
rencontre, qui verra la participation d'un parterre de
chercheurs et d'acteurs concernés par ce domaine, a pour
objectif de contribuer à l'adaptation du régime de la
conservation foncière au Maroc aux contraintes posées par
la réalité actuelle de ce secteur ainsi qu'aux exigences
futures.
Contrat pour la réalisation d’une décharge
contrôlée à Casablanca
● La commune urbaine de Casablanca et Ecomed Gebore
international signent, ce mercredi, un contrat pour la
réalisation d’une décharge contrôlée à Casablanca. Après
Fès, Ecomed a remporté l'appel d'offres international pour la
réalisation de la nouvelle décharge de Casablanca. Celle-ci
sera créée sur un terrain domanial de 90 ha situé en face de
la décharge actuelle. L'adjudicataire devra procéder à la
réhabilitation de l'ancien site qui sera fermé d'ici un an.
Forum de l’investissement à Bruxelles
● Le premier Forum de l’investissement des pays
signataires de l’Accord d’Agadir (Egypte, Jordanie, Maroc et
Tunisie) se tiendra le 8 et 9 avril prochain à Bruxelles. Des
ministres représentant ces 4 pays et des personnalités du
monde économique prendront part à cet événement d’une
grande envergure. Il y aura également la présence de Peter
Mandelson, commissaire européen chargé du commerce
extérieur. Tous les pays arabes riverains de la Méditerranée
et liés à l’Union européenne par un accord de libre-échange
peuvent adhérer à cet accord, soutenu par la Commission
européenne. L’accord d’Agadir étant un prélude à la future
zone euro-méditerranée.
Visite d’une délégation d’hommes d’affaires
indiens au Maroc
● Une délégation d’hommes d’affaires, sponsorisée par le
Conseil indien de promotion de l’exportation des produits
électroniques et logiciels (ESC), établi par le ministère du
Commerce du gouvernement de l’Inde sera en visite à
Casablanca, du 31 mars au 3 avril prochain. De grandes
sociétés indiennes fabricantes et exportatrices représentant
des produits électroniques de consommation et des
composantes électroniques participeront, le 1er avril, à des
mises en relations à l’hôtel Ramada les Almohades.
Atelier technique de préparation du rapport genre
2009
● Dans le cadre de la composante Maroc du programme
«budgétisation sensible au genre, Phase II», la direction des
études et des prévisions financières organise, du 24 au 27
mars à l’hôtel Rabat de la capitale, avec le support de
l’UNIFEM, un atelier technique de préparation du rapport
genre 2009.
FLA SH.. . FL ASH. .. FL ASH...
S.M. le Roi regagne
le Royaume
SUITE DE LA P AGE 1
Lors de son séjour au Séné-
gal, S.M. le Roi Mohammed VI,
Amir Al-Mouminine, a mis en
place la Fondation Alaouite
pour le développement humain
durable et procédé à la posede
la première pierre pour la
construction d'un pôle d'oph-
talmologie à Dakar, qui est la
premièreaction de la Fonda-
tion en Afrique, et ce en concré-
tisation des valeurs de solida-
rité que perpétue le Souve-
rain entre le Royaume du
Marocet lespays africains amis.
Cette clinique est le premier
projet auquel contribue la Fon-
dation alaouite, présidée par
S.M. le Roi, et dont le champ
d'action couvrira plusieurs sec-
teurs du développement
humain durable dans les pays
frères et amis d'Afrique.■ MAP
S.M. le Roi adresse un message de remerciements
et de reconnaissance au Président sénégalais
À l'issue de la participation du Souverain au 11e Sommet de l'OCI
Sa
Majesté le Roi
Mohammed VI a
adresséun message
de remerciements et de recon-
naissance au Président de la
République du Sénégal, Me
Abdoulaye Wade, à l'issue de la
participation du Souverain au
11e Sommet de l'Organisation
de laConférence islamique, tenu
à Dakar les 13 et 14 mars.
"En quittant le territoire séné-
galais, à l'issue de ma partici-
pation aux travaux de la XIe
session de la Conférence au
Sommet de l'Organisation de la
Conférence islamique, il m'est
particulièrement agréable
d'adresser à Votre Excellence,
et à travers vous au gouverne-
ment et au peuple sénégalais
frère,l'expressionsincèrede mes
remerciementslesplus vifsetde
toute ma reconnaissance pour
l'accueil chaleureux et l'hospi-
talitégénéreuse quevousm'avez
réservés, ainsi qu'aux membres
de la délégation m'accompa-
gnant, tout au long de notre
séjourdansvotrebeaupays",sou-
ligne S.M. le Roi, dans ce mes-
sage.
Le Souverain a rendu un
vibrant hommage àl'actionsage
et déterminée duPrésidentséné-
galaisen faveurdu renforcement
de la solidarité et de l'entraide
islamiques, de la rénovation
constructive et consensuelle des
mécanismes et de la charte de
l'OCI,ainsi que de lanécessitéde
faire prévaloir les règles de
concertation et d'échange de
pointsdevue, aumieuxdesinté-
rêts suprêmes des peuples de
la Oumma islamique et pour la
grandeur de l'Islam tolérant. "Il
devrait en être ainsi pour assu-
rer à nos jeunes générations un
avenir prometteur de paix, de
sécurité,de stabilité, deprogrès,
de développementet de prospé-
rité",a dit S.M.leRoi,saluantles
grands efforts déployés par le
Sénégal, sous la conduite éclai-
réedeMe Abdoulaye Wade,pour
assurer à ce Sommet toutes les
conditions de réussite.
"Je suis persuadé que sous la
présidenceéclairéequevousallez
assurer de l'Organisation dansla
nouvelle configuration de son
système, et grâce à votre enga-
gement, vous allez imprimer à
l'action de notre organisationune
forte impulsion", a indiqué le
Souverain,assurant le Président
sénégalais qu'il trouvera auprès
de SaMajesté et duRoyaume du
Maroc tout le soutien et l'appui
quionttoujoursétédemise,pour
s'acquitter de la noble mission
qui est lasienne.S.M.le Roi adit
mesurer le travail qui a été
accompliet leseffortsquiontété
consentis pour que le Sommet
de Dakar puisse atteindre les
objectifsmajeurs qu'il s'est assi-
gnés, ajoutantque"c'estdansun
esprit de confiance et de séré-
nité, de dialogue constructif,
de lucidité et de consensus,
qu'il a, ainsi, été couronné par
l'adoption de la Déclaration de
Dakar,àla hauteur desdéfispré-
sentset futursde la Oummaisla-
mique".
S.M. le Roi s'est, par ailleurs,
félicité des entretiens "cordiaux
et enrichissants que nous avons
eus, ainsi que de la parfaite
concordance de nos points de
vues concernant nos relations
bilatérales, notamment le déve-
loppement tousazimuts du par-
tenariat exemplaire qui lie nos
deuxpaysfrères,dontnousavons
fait du développement durable
la clé de voûte, et auquel nous
nous attachons constamment à
conférer un contenu concret, à
travers la réalisation de projets
constructifset l'application de
mécanismes novateurs" tout en
se réjouissantde"l'identité de nos
vues à propos des questions
régionalesetinternationalesd'in-
térêt commun".■ MAP
3. NATION 3
LE MATIN • MERCREDI 19 MARS 2008
MOSTAFA BENTAK
L
e gouvernement s’ac-
tive et multiplie les ren-
contres dans la
perspective de la prochaine ses-
sion parlementaire qui sera
ouverte le deuxième vendredi
du mois d’avril pro chain. Pas
plus loin que lundi, les groupes
de la majorité des deux Cham-
bres du Parlement se sont
réunisavec les ministres concer-
nés pour débattre des priorités
et des actions à mener.
L’objectifest d’agir dans le sens
de rendre la prochaine rentrée
parlementaireau moins aussi
f ructueuse que la précédente.
Contactépar Le Matin, le Pre-
mier ministre Abbas El Fassi a
indiqué que les quatre projets
de lois qui seront prêts à être
confiés aux parlementaires sont
insuffisants pour que la pro-
chaine session soit produc-
tive. Afin de remédier à cette
pénurie de lois et donner du
travail au Parlement, le chef de
l’Exécutif entend agir sur deux
points essentiels. Le premier
consiste à débloquer tous les
projets de lois et décrets restés
dans les tiroirs du Secrétariat
général du gouvernement
(SGG). Il s’agit d’activer lespro-
cédures et de pousser cette ins-
titution, souvent qualifiée de
grain de sable en matière de
législation, à accélérer sa
cadence. Le deuxième point,
nous apprend Abbas El Fassi,
concernerales propositions de
lois qui émanent des parlemen-
taires et, différenciera les
projets de lois qui provien-
nent du gouvernement. Il a
indiqué, dans ce sens, qu’une
dizaine de propositions seront
présentées à la prochaine ses-
sion d’avril. Le Premier minis-
tre inscrit sa démarche,
rappelons-le, dans l’esprit de la
déclaration gouvernementale
qui s’est engagée à encoura-
ger les propositions de lois. Il
fallait bien contenir le mécon-
tentement des parlementaires
qui ne cessaient de critiquer
la mainmise du gouvernement
en matière de législation. A titre
d’illustration, lors de la dernière
session d’octobre, deux pro-
positions de lois seulement sur
21 textes ont été adoptées. Et
encore, elles n’ont porté que sur
deux amendements d’articles.
Le premier concernant le code
des assurances et le deuxième
portant sur l’Institut supé-
rieur de la magistrature.
Outre la vie parlementaire, le
gouvernement, proprement dit,
n’est pas en reste. Le Premier
ministre nous confie qu’une
réunion informelle aura lieu
entre les membres de l’Exécu-
tif, mardi prochain. Ce sera une
rencontre à bâtons rompus,
sans ordre du jour préétabli.
Mais elle se penchera sur le
bilan des six premiers mois
de travail du gouvernement
et les pistes d’action pour les six
mois pro chains. L’accent sera
principalement mis sur le
thème brûlant du développe-
ment social et les moyens de
moderniser et d’harmoniser les
interventions. Une première à
l’actif du gouvernement El
Fassi, cette rencontreservira,
également, à discuter des plans
d’actions que le Premier minis-
tre a demandés à ses ministres.
Nous l’avions, justement,
annoncé dans notre édition du
6 février dernier, en soulignant
que Abbas ElFassi a sommé ses
ministres de lui préparer pour
chaque département un plan
stratégique au titre de l’année
2008 et un autre sur les cinq
ans à venir. Il s’agit là d’une
revendication que le Parlement
n’a cessé de mettre en avant,
sauf que la formule que les
députés ont défendue, diffère
un peu de celle adoptée par
El Fassi. En effet, les parlemen-
taires avaient exigé que l’octroi
des budgets ministériels soit
proportionnellement lié aux
réalisations. Un procédé qui res-
semble beaucoup au principe
de management par objectif en
usage dans le privé.
Aujourd’hui, plusieurs minis-
tres ont déjà présenté leurs
plans d’actions à l’occasion des
différents conseils de gouver-
nement. On compte ceux des
départements comme la Santé,
le Tourisme, l’Artisanat et l’In-
dustrie et Commerce. D’au-
tres ministres attendent leur
tour. Ils doivent patienter,
précise-t-on, jusqu’à ce que
les résultats d’un certain
nombre d’études, financées par
le Fonds Hassan II, soient prêts.
Sur la base de ces résultats,
les départements de l’Ener-
gie, de l’Eau, de la Formation
professionnelle, de l’Agriculture
et de l’Education peuvent passer
à l’acte pour préparer leurs
copies avant de les présenter.
Selon le Premier ministre, ces
plans stratégiques seront
soumis, au fur et à mesure, lors
des prochains Conseils des
ministres, présidés par le Sou-
verain. n
PÈLERINAGE
L'opération d'inscription des
pèlerins du 24 mars au 9 avril
La Commission royale chargée du pèlerinage a
annoncé que l'opération d'inscription des
pèlerins, dans les différentes préfectu res et
provincesdu Royaume, débutera le 24 mars
courant et prendrafin le 9 avril prochain, a
indiqué lundi un communiqué du ministère des
Habous et des Affairesislamiques.
La commission a, en outre, décidé de réserver un
quota de 15% de sièges aux personnesâgées
ava nt même l'organisation du tirage au so rt. Ce
dernier procédé se raappliqué au niveau de
chaque caidat ou arrondissement, concernantles
inscritsdans le cadre de l'organisation officielle et
au niveau des préfectu res et provinces pour les
inscritssur les listes des agences de voyages.
Le tarif du billet de voyage a été fixé à 10.500,00
DH TTC, précise la commission, insistant sur le
caractèreobligatoire de la vaccination
quadrivalentepour tous les futu rs pèlerins.
La commission a, également, décidé l'interdiction
de voyagesdes pèlerins par voie terrest re à
destination des Lieux Saints de l'Islam comme ce
fut le cas au cours des dernières années.
Les laissez- passer seront généralisés à tous les
pèlerins, y compris ceux encadrés par les agences
de voyages.La commission a enfin décidé de fixer
le séjour des pèlerins dans les Lieux Saints à 28
jours, au minimum, et à 30 jours au maximum.
CAMPS DE TINDOUF
Le CSDDH appelle le HCR
de s'acquitter de son mandat
Le Collectif sahraoui de défense des droits
humains (CSDDH) a lancé, à pa rtir du Palais des
Nations à Genève, un appel au Haut commissariat
des Nations unies pour les réfugiés (HCR), pour
qu'il s'acquitte de son mandat "en aidant mais
surtout enrecensantde façon exa c teles
populations séquestréesdans les camps de
Tindouf, et cela afin de mettre fin aux
détournements qui profi tent aux dirigeants du
polisario". Le Collectif, attire également
l 'atte ntion du HCR sur "l'hémorragie que connaît
la population des camps de Tindouf qui se vident
de plus en plus de leurs habita nts. Cette situation
nécessite que le HCR procède à l'actualisation des
listes des bénéficiaires des aides en procédantà
un recensementexact, dans les plus brefs délais,
des habita nts des camps", a-t-il soutenu.
"Nous appelons le HCR à exercer un contrôle
direct sur la distribution des aides humanitaires,
au lieu de les remettre au polisario qui s'enrichit
par le biais de détournementdes aides" .
EXPRESS
PARLEMENT
Une dizaine de propositions de lois
soumises à la session d’avril
El Fassi veut lutter contre la pénurie de textes et dépoussiérer ceux restés chez le SGG
El Fassi sur deux fronts
Avant Abbas El Fassi et sa
nouvelle manière d’avoir ses
ministres à l’?il à travers des
plans d’actions, dits également
plans stratégiques, l’ex-Premier
ministre Driss Jettou se réunis-
sait régulièrement avec ses
ministres. Souvent ce techno-
crate se débrouillait pour avoir
des séances de travail pres-
que quotidiennes avecau menu
des problèmes d’urgence. Cette
dynamique étant installée dans
les m?urs, l’actuel chef de l’Exé-
cutif y ajoute sa touche politi-
que en tant qu’istiqlalien. El
Fassi, contrairement à son pré-
décesseur, est sur deux fronts:
gouvernemental et partisan.
C’est pour cette raison que l’ob-
jectif principal de sa nouvelle
philosophie en matière de coor-
dination gouvernementale
est de provoquer une dyna-
mique créatrice d’emploi.
A la fois cheval de bataille
de l’actuelle équipe El Fassi et
souci majeur, la question de
l’emploi reste au cœur de toutes
les politiques ministérielles.
Selon une source à la Prima-
ture, le gouvernement ambi-
tionne d’arriver à un taux
moyen de croissance de 6% sur
les cinq années à venir. Et
d’ajouter qu’un point de crois-
sance correspond à 300.000
emplois.
La prochaine sessionparlementairesera ouve rte le deuxième vendredi du mois d’avril.
Le Premier
ministre nous
confie qu’une réu-
nion informelle
aura lieu entre les
membres de l’Exé-
cutif, mardi pro-
chain.”
“
4. NATION4
LE MATIN • MERCREDI 19 MARS 2008
TAHAR ABOU EL FARAH
L
e dialogue social avance,
la situation se précise de
plus en plus. En élève stu-
dieux, Jamal Rhmani a déjà
remis sa copie à la Primature.
C’étaiteneffet,jeudidernier,que
le département de l’Emploi a
remis le rapport de la commis-
sion du suividu dialogue social.
Etsi,enattented’êtrevalidéepar
le Premier ministre, la proposi-
tion du ministère de l’Emploi
n’estpasencoreconnueendétail,
il semble néanmoins qu’il a
exploré touteslessituationspos-
sibles. Ainsi, confie-t-on auprès
del’entouragede M.Rhmani,les
différents scénarii ont été étu-
diés et leur impact financier
évalué. En gros, et sur le plan
matériel, trois propositions ont
été soumises à la Primature. Il
s’agit d’uneaugmentation géné-
rale dessalaires,unerevalorisa-
tion du SMIG et une revue à la
hausse des allocations familia-
les. Et c’est à Abbas El Fassi de
choisirentrecespropositionsou
d’adopter une solution compo-
site. Le rapport du ministère
del’Emploicomporteégalement
d’autres propositions d’ordre
législatif, dontlamise enœuvre
nécessite unedécision politique.
Ducôtédudépartementchargé
delaModernisation dessecteurs
publics,leschosesavancentavec
une cadence un peu plus lente.
Lundi dernierenfindematinée,
le ministre Mohamed Abbou,
le secrétaire général du minis-
tère et leurs proches collabora-
teurs se penchaient encore sur
leurcopieetapportaientlesder-
nièresretouchesaurapportqu’ils
devraient, pour leur tour, sou-
mettre au Premier ministre. La
décision de ce dernier est atten-
due pour les jours à venir. La
déclarationdeAbbasElFassiest
prévueauplustarddanslesdeux
semaines à venir, affirme une
sourceprochedudossier.Cesera
vraisemblablement le 31 mars,
confie-t-on.
Ledialoguesocialavancedonc,
mais sur une toile de fond faite
de grèves, protestations et sit-
inàn’en plusfinir. Nilediscours
plutôt rassurant du gouverne-
ment, ni les actions qu’il dit en
passe d’initier pour endiguer le
malaisesocialnesemblentbrider
les ardeurs des centrales syndi-
cales. Ces dernières sont même
passées à la vitesse supérieure.
Aprèslesgrèvesd’avertissement,
l’heureestauxchosesplussérieu-
ses. Même la CDT, qui s’est
faite plutôt discrète, s’est jointe
au chœur protestataire. Après
unarrêtdetravailobservéàtitre
d’avertissementle29févrierdans
lesagences urbaines,lacentrale
deNoubirAmaouiaannoncéun
autrepointd’ordredanslemême
secteur, à l’échelle nationale,
pourmardidernier.En parallèle,
une autregrèvede 48heuresest
annoncéepar le même syndicat
pour hier et devrait se poursui-
vreaujourd’hui dansl’enseigne-
ment.Le pointd’ordre concerne
tous les fonctionnaires de l’en-
seignementetunsit-in estprévu
devant les locaux du départe-
mentque dirigeLatifaLabidaau
quartier Hassan. Ce n’est pas le
seul acte protestataire quivise le
super ministère d’Ahmed Akh-
chichine.L’ODT, affidéeau Parti
socialistedeAbdelmajidBouzou-
baâ, vient de boucler une
semaine decontestation dansle
secteur de l’enseignement.
Action qui a duré du 10 au 15
mars, et dont le point d’orgue
a été un débrayage observé à
l’échelle nationale en fin de
semaine dernière, accompagné
d’unsit-indevantledépartement
de l’Enseignement.
Ceci, pour commencer. La
semaine prochaine, c’estau tour
du SNE Sup de s’essayer à une
démonstration de force. Le
rendez-vous est pris pour les
26 et 27 mars et le point d’or-
dre s’étendra à tous les établis-
sements de l’enseignement
supérieur. Pour sa part, l’Union
nationale du travail au Maroc
(UNTM),qui vientd’institution-
naliser des liens avec le PJD, ne
compte pas rester sur la marge.
Comptant sur un appui logisti-
queethumainsansfailleduParti
de la lampe, son aile syndicale
programme sa sortie pour
dimancheprochain.Lesamisde
Mohamed Yatim annoncent un
sit-in devant le Parlement. Les
militants attendus en masse de
la syndicale islamistes’égosille-
ront devant l’institution repré-
sentative pour dénoncer,
pêle-mêle, la dépendance éner-
gétiqueduMarocvis-à-visdel’ex-
térieur,l’absenced’équité fiscale,
la spéculation qui rampe et
l’incapacité du gouvernement
à y faire face, le non-respect du
code du travail…et la liste est
longue.Entre-temps,lasérie des
grèves du trio syndical UMT-
FDT-ODTse poursuit dans les
collectivitéslocales. Le prochain
épisode de ce rendez-vous
bimensuel est prévu pour les
27et28mars.Ce quifaitsurtout
lebonheurdesemployésdescol-
lectivités locales puisque leur
solde en jours fériés esten train
d’atteindredesdimensionspour
le moins extravagantes. En
conséquence,ce sont lesintérêts
des citoyens qui en pâtissent
sérieusement. Pourtant, le gou-
vernement, à travers le minis-
tèrede l’Intérieur,adéjàfaitacte
de bonne foi pour inciter à
enrayer l’élan de leur contesta-
tion. Ledépartement de Chakib
Benmoussaa,eneffet,affirment
certainessources,lancéune opé-
rationderecensementdesagents
descollectivitéslocalestitulaires
dediplômesdelicencesou équi-
valent envuede leur intégration
dans les grades et échelles qui
leur échoient. Ainsi, en appli-
cation de l’accord du 19 janvier
2007,unecirculaireauraitatterri
sur les bureauxde tousleswalis
et gouverneurs, expliquant les
modalités de recensement des
agents et fonctionnaires statu-
tairesdescollectivitéslocalestitu-
lairesdesditstitresuniversitaires.
Et sous peu, la situation de ces
derniers sera régularisée.■
MAROC-VIETNAM
La coopération multisectorielle
en commission mixte
Les moyens de jeter les ba ses d'une coopération
multisectorielle ent re le Maroc et le Vi etnam ont
été au cent rede la 1re session de la commission
mixtebilatérale,clôturée lundi après-midi sous la
présidence de la secrétaire d'Etat auprès du
ministre des Affairesétrangèreset de la
Coopération, Latifa Akharbach, et du vice-
ministre vietnamien des Affairesétrangères, Dao
VietTrung. Relevant l'absence d'une coopération
sectorielle fructueuse, les deux parties ont
co nvenu de multiplier les actions et les initiatives
de nature àrenforcer le pa rtenariat, notamment
dans les domaines économique,commercial,
culturel et scientifique. Cette première session
t raduit la ferme volonté des deux pays non
seulementde donner un souffle nouveau à leur
coopération bilatérale, mais également de
construire un partenariat fructueux et solide dans
les différents domaines. Les deux délégations
participantà cette session se sont félicitées de
l'évolution positive des relations ent reles deux
pays et ont réaffirmé la détermination du Maroc
et du Vi etnam à intensifier les efforts visant à
promouvoir la coopération bilatérale et en élargir
les domaines d'intervention, au vu des grandes
pote ntialités dont ils dispose nt.
JUSTICE
La Cour d'appel à Salé réduit
et confirme des peines
La Chambre criminelle du 2e degré de la Cour
d'appel à Salé a décidé lundi soir de réduire et de
confirmer des peines prononcées le 22 juin
dernier contrehuit personnes poursuiviesdans
une affaire de vente et de falsification de
documents d'un terrain à Ra bat, appartenant à
trois co-propriétaires algériens (les frères Naîmi).
La Cour a ainsi réduit les peines de prison de 10 à
8 ans pour l'entrepreneur Aziz El Aâlouaoui,
a ccusé principal, et de Hicham Mourad,
commerçant, tous les deux condamnés pour les
faits qui leur sont reprochés. La Chambre
criminelle a prononcé également l'annulation de
l 'action publique tout en se déclara nt
incompétentepour les actions civiles contre
Idriss Zaghloul, un accusé décédé, qui a été
condamné en premièreinstance à une peine de
deux ans de prison. En outre, la Cour a confirmé
l'acquittement de cinq prévenus,dont deux
femmes. Les accusés étaient poursuivis pour
"falsification des sceaux de l'Etat, faux et usage
de faux et destruction d'un bien foncier
appartenantà autrui".
EXPRESS
Les contoursdu dossier se précisent
La déclaration du Premier ministre est attendue pour fin mars
DIALOGUE SOCIAL
Des sous-commissions
Après les premières rencon-
tres avec les centrales syndica-
les, le gouvernement a mis en
place deux commissionschar-
gées de l’examen de leurs pro-
positions et les moyens d’y
répondre. L’une a été créée
au sein du département chargé
de la Modernisation des sec-
teurspublics et l’autre de celui
de l’Emploi. Cette dernière a
été scindée en quatre sous-com-
missions, chacune se charge
d’un aspect particulier du dos-
sier. Il s’agit de quatre axes prio-
ritaires que sont la législation
et les libertés syndicales, la pro-
tection sociale, les salaires et
les indemnités et, enfin, les
modalités d’élection du person-
nel de l’entreprise. Pour le
département de la Modernisa-
tion des secteurs publics, la
situation est moins complexe.
L’action de la commission mise
en placepar ce département se
résume à la question de l’aug-
mentation des salaires, de la
valorisation du SMIG dans le
secteur public et de la réforme
du statut de de la fonction
publique.
Le dialogue
social avance
mais sur une toile
de fond faite
de grèves,
protestations
et sit-in
à n’en plus finir.”
“
Après les grèves d’avertissement, l’heure est aux choses plus sérieuses.
5. NATION 5
LE MATIN • MERCREDI 19 MARS 2008
EXPRESS
PARLEMENT
LedossierdesretraitesatterritàlacommissiondesFinances
Les députés veulent en savoir plus sur les scénarii de réformes
ABDELWAHED RMICHE
L
asituation des Caisses de
retraites a été au centre
d'une réunion de la com-
mission des Finances de la
Chambre des représentants hier
à Rabat. Convoquée à la
demande du groupe haraki,
cette commissionaconnulapré-
sence du ministre de l'Economie
et des Finances, Salaheddine
Mezouar, et des directeurs des
principales caisses de retraites
(CMR, CIMR, RCAR et CNSS).
Les députés ont jugé nécessaire
d'interpeller le gouvernement
au sujetdesdysfonctionnements
éventuels qui entachent la ges-
tion de certaines caisses et dont
la presse nationale s'est fait
l'écho ces derniers temps,
comme l'a souligné M. Benra-
beh, député MP. "Il s'agit pour
nous de comprendre ce qui se
passe pour y voir plus clair et
pourtrouverlesmeilleures solu-
tions àcedossier à forte conno-
tationsociale. Faut-ilaugmenter
l'âge de mise à la retraite? Faut-
il augmenter la contribution des
affiliés ou encore réduire les
pensions ve rsées pour sauve-
garder l'équilibrefinancier des
différents régimes", s'interroge
le même député.
Intervenant à cette occasion,
Salaheddine Mezouar arappelé
les étapes du processus de
réforme enclenchée depuis le
début des années 1990, préci-
sant que la réunion avec les
députés était de nature à enri-
chir le débat en courspourchoi-
sir les scénarii les plus à même
de sortir le système de l'impasse
à moyenne et longue échéan-
ces. De son côté, le directeur
des assurances au ministère
de l'Economie et des Finances,
M. El Barki, a souligné que le
processus était entré dans ses
phases finales. Il a indiqué, à ce
titre, que l'adoption d'un cahier
des charges relatif à la réalisa-
tion d'une étude sur la réforme
des régimes de retraites a eu
lieu, mettant l'accent sur la
nécessité d'exonérer la CIMR de
l'application des dispositions du
nouveau code des assurances.
"Le ministère de l'Economie et
desFinances se penche surl'éla-
boration d'un projet de loi qui
fixera les modalités du contrôle
que l'Etat doit exercer sur la
CIMR", a-t-il précisé. Le même
responsable a fait savoir par ail-
leursque l'appel d'offres inter-
national lancé en octobre 2007
a permis de choisir deux cabi-
nets français d'expertise en
décembrede la même année.
Le coût de la transaction atteint
8.6 millions de DH. "L'étude qui
sera menée sur une période
de 12 mois permettra d'élabo-
rer un projet de réforme des
retraites qui sera soumis à la
commission nationale chargée
du dossier de laréforme du sys-
tème de retraites ainsi qu'à la
commission technique qui en
relève". Rappelant toujoursles
étapes ayant conduit à la sélec-
tion du cabinet d'étude interna-
tional, M. El Barki amis l'accent
sur les différents rapports éla-
borés. Il a ainsi précisé qu'un
premier rapport a été préparé
en 2000 permettant, à la
lumière desétudesactuarielles,
de mettre à nu les problèmes
quimenacent laviabilité du sys-
tème. Le deuxième rapport a
été élaboré en 2002.Il a permis,
selonlemêmeresponsable, d'ex-
plorer les différentes pistes de
réforme ainsi que les scénarios
envisageables.
"L'une des principales recom-
mandations de ce rapport
consiste à introduire la question
de la réforme des régimes de
retraitesdansle dialogue social,
a-t-ilaffirmé, ajoutant que lecol-
loque qui a eu lieu en 2003 a
conclu à la nécessité de pour-
suivrele débat dans un cadre
tripartite: gouvernement, par-
tenaires sociaux et économi-
ques". La première réunion de
la commission nationale
(novembre 2006) a adopté un
rapport technique établissant le
diagnostic de la situation: fai-
blessedu tauxde couverturedes
régimes de retraites (21% de
la population active), la préca-
rité des équilibresfinancières et
démographiques ainsi que le
volume importantdesdettesdes
régimes envers les affiliés.
"Sur la base de ce diagnostic,
la commission technique a éla-
boré trois scénarios: garder la
statut quo en introduisant des
réformes, créer deuxrégimesde
retraites groupés en deux pôles
(publicset privé)et grouper l'en-
semble des caissesen un et seul
régime", explique M. El Barki.■
Commissions
Au début de la réunion de
la commission des Finances de
la Chambre des représentants,
plusieurs groupes parlementai-
res ont tenu à manifester leurs
griefs auprès du président de
la commission. C'est ainsi que
le président du groupe socia-
liste Ahmed Zaydi a fait savoir
que les demandes de son
groupe de convoquer la com-
mission desfinances pour "exa-
miner des dossier sensibles et
importants" tels que l'ONEn'ont
pas été pris en compte.
Il a insisté pour que la com-
mission transmette cette remar-
que au gouvernement. Même
son de cloche côté PJD. M.
Boulif a attiré l'attention de la
commission "au fait que les
demandes de son parti de
convoquer la commission pour
examiner des dossiers tels
que l'augmentation des prix ou
encoreles projets de la CDG
n'ont pas eu un écho favo ra-
ble". Se voulant rassurant, le
président de la commission a
indiqué que "compte tenu de la
sensibilité et de l'importance
de certains dossiers, certains
ministres préfèrent avoir plus
de temps pour mener leur
consultations avec les autres
membres de l'Exécutif".
CHAMBRE DES CONSEILLERS
Un an de prison avec sursis
pour deux membres
La Cour d'appel de Beni Mellal a condamné, lundi,
à un an de prison avec sursis assorti d'une
amende de 70.000 DH, deux membres de la
Chambredes conseillerspoursuivis dans le cadre
des irrégularités ayant émaillé les élections pour
lerenouvellementdu tiers de la Chambre, le 8
septembre2006. La Cour a également décidé de
priver les deux mis en causeAbdellah Mekkaoui
(Pa rti de l'Istiqlal) et Abdelaziz Chraibi
(Mouvement Populaire), du droit d'éligibilité pour
deux mandats successifs. La Cour a affirmé avoir
basé ses jugements sur les résultats
"irréfutables" d'une expertisetechnique ordonnée
sur les éco u tes téléphoniques des deux
conseillers.Sontimpliqués dans la même affaire,
le président de la commune rurale d'Afourer,
Hassan Ansar et trois autres individus qui ont
écopé de la même peine.
L'ensemble des accusés ont été poursuivis pour
"obtention ou tentative d'o btention de voix en
contrepartie de dons, de promesses de dons en
espèces ou en nature, ou d'autresavantages en
vue d'influencer directementou indirectement le
vote des électeurs".
URBANISME
Ouverture officielle de l'Agence
urbaine d'Essaouira
L'ouverture officielle
de l'Agence urbaine
d'Essaouira a eu lieu
lundi, lors d'une
cérémonie présidée
par le gouverneur de la
province,Abdeslem
Bekrat.Cet
établissement est
chargé, entre autres, de réaliser les études
nécessaires à l'établissement des schémas
directeurs d'aménagements urbains et suivre
l'exécution des orientations qui y so nt définies, et
de pro g rammer les projets d'aménagement
inhérentsà la réalisation des objectifs des
schémas directeurs. Il a pour mission également
de prépa rer les projets de documents
d'urbanisme réglementaire, notammentles plans
de zonage, les plans d'aménagementet les plans
de développement, et de promouvoir et réaliser
des opérations de réhabilitation urbaine, de
rénovation immobilière et de restructuration des
quartiersdépourvus d'équipements
d'infrastructureet à cette fin, réaliser les études
et acquérir les immeubles nécessairesà ces
opérations.L'Agence doit de même fournir son
assistancetechnique aux collectivités locales en
matière d'urbanisme et d'aménagement ainsi
qu'aux opérateurspublics et privés qui en feraient
la demande, dans leurs actions d'aménagement,
en plus de la collecteet la diffusion de toutes les
informations relativesau développement
urbanistique des zones relevantde son ressort
territorial. La province d'Essaouira est composée
de cinq communesurbaineset 52 communes
ruraleset compte quelque 452.279habita nts
(RGPH-2004).
Ph.Saouri
6. BOURSE6LE MATIN • MERCREDI 19 MARS 2008
Bourse de Casablanca(18 mars 2008)
1 EURO 11,44100 11,50900 11,43100 11,50000
1 DOLLAR U.S.A. 7,29530 7,33920 7,32780 7,37180
1 DOLLAR CANADIEN 7,39590 7,44030 7,46440 7,50930
1 LIVRE STERLING 14,87000 14,95900 14,91900 15,00900
1 FRANC SUISSE 7,29790 7,34170 7,27290 7,31660
100 COURONNES DANOISES 153,37000 154,29000 153,28000 154,20000
100 COURONNES SUEDOISES 121,02000 121,75000 121,00000 121,73000
100 COURONNESNORVEGIENNES 142,80000 143,66000 144,26000 145,13000
1 RIYAL SAOUDIEN 1,94930 1,96100 1,95790 1,96970
1 DINAR KOWEITIEN 27,16600 27,32900 27,23500 27,39800
1 DIRHAM E.A.U. 1,98720 1,99920 1,99550 2,00750
100 YENS JAPONAIS 7,32310 7,36720 7,32080 7,36480
10 DINARS ALGERIENS 1,11340 1,12010 1,11790 1,12460
1 DINAR TUNISIEN 6,25350 6,29110 6,27270 6,31040
1 DINAR LIBYEN 6,14340 6,18030 6,17080 6,20790
100 OUGUIYAS MAURITANIENNES 2,97550 2,99340 2,98870 3,00670
DEVISES COURS VIREMENT BILLETS DE BANQUE TAUX DE BASE BANCAIRE
3 à 6 mois 3,29%
6 à 12 mois 3,47%
Plus 12 mois 3,63%
Compte sur carnet 2,49%
CNE 1,9%
TAUX CRÉDITEURS
Indices sectoriels
JOURNÉE DU 18 MARS 2008
Cours des devises Taux
MASI
14 704,83
- 0,64 %
MADEX
12 171,62
- 0,67 %
CAC 40
4 582,59
+ 3,42 %
EURO-
STOX 50
3 558,66
+ 3,70 %
DOW
JONES
12 252,71
+ 2,34 %
NASDAQ
2 233,36
+ 2,59 %
FOOTSIE
5 605,80
+ 3,54 %
NIKKEI
11 964,16
+ 1,50 %
TELEX BOURSE
● 17/03/2008 : Avis N°26/08 : Suspension de
cotation de la valeur FERTIMA à pa rtir du lundi 17
Mars2008
● 13/03/2008 : Le dossier de présentation du
NSCV900.
● 07/03/2008 : Augmentation du capital de la
société AUTO HALL parinco r p o ration de rése r ves
et attribution d'actions gratuites
● 07/03/2008 : Avis n°25/08 : Pu rge du carnet
d'ordres à l'o ccasion du détachementdes droits
d 'attribution de la société AUTO HALL
● 05/03/2008 : Publication de l'annonce
relative à la révision du facteur fl ottant de la
société LESIEUR CRISTAL
● 04/03/2008 : Déclaration du
franchissementà la baisse du seuil de 5% de
la participation de AXA ASS U RANCE dans le
capital de LESIEUR CRISTAL
● 28/02/2008 : Publication de l'avis n°24/08
relatif aux ord res entrantdans le cadredes
programmesde rachat en Bourse
● 28/02/2008 : Publication de l'avis n°23/08
relatif aux ord res entrantdans le cadre
d'opérations à dénouement triangulaire
MAROC MAROC FRANCE EUROPE ETATS-UNIS ETATS-UNIS LONDRES JAPON
Emballage 4 951,73 -5,99 % 24,66 %
Services aux collectivites 1 337,50 -5,37 % 3,55 %
Mines 8 641,92 -1,73 % 7,95 %
Transport 1 427,20 -1,56 % -0,56 %
Materiels,Logiciels & Services Informatiques 1 087,33 -1,45 % -11,46 %
Assurances 3 997,89 -1,34 % -6,74 %
Immobilier 72 517,34 -0,99 % 18,99 %
Loisirs et Hotels 1 691,67 -0,98 % -6,67 %
Sociétés de Financement & Autre Activités Financières 11 071,38 -0,92 % -6,42 %
Bâtiment & Matériaux de Construction 24 252,91 -0,71 % 15,65 %
Banques 13 141,57 -0,64 % 10,53 %
Sociétés de Portefeuille-Holding 8 541,13 -0,64 % 16,63 %
Agroalimentaires/Production 9 527,11 -0,59 % 13,06 %
Télécommunications 2 873,43 -0,51 % 33,79 %
Distributeurs 30 341,32 -0,20 % 12,56 %
Boissons 10 308,62 0,00 % 2,97 %
Industrie pharmaceutique 1 406,15 0,00 % -4,44 %
Sylviculture & Papiers 233,11 0,00 % -3,85 %
Chimie 6 156,09 0,01 % 2,96 %
Equipements Electroniques & Electriques 11 900,00 0,12 % 1,59 %
Pétrole & Gaz 13 918,90 2,31 % 5,74 %
LA VALEUR DU JOUR
Lydec : le climat d’incertitude
pèse sur les résultats
Légère progression du chiffre d’affaires
établi à 4,88 MMDH
Court terme 7,00%
Moyen terme 7,25%
Long terme 7,50%
Crédit export 7,00%
Crédit à la construction 8,25%
Taux maximum des intérêts conventionnels 14,17%
NADIA BENYOUREFCOMMENTAIRE
La BVC en territoire
négatif
L
a Bourse des Valeurs de Casablanca a clôturé sa
deuxième séance consécutive en territoire négatif
comme en atteste l’évolution défavorable de ses
deux indicateurs phares. En effet, l’indice de toutes les
valeurs cotées aperdu 0,64% à14.704,83 points, alors
que le baromètre du continu a régressé de 0,67% à
12.171,62 points. Leur performance annuelle est
ressortie, ainsi, à+15,83% pour le Masi età +16,32%
pour le Madex. Dans ce sillage, la capitalisation
boursière s’est contractée pour se situer à680,94
MMDH.
Le Marché central (actions) continue d’abriter la totalité
duflux transactionnel qui s’esthissé à 729,63 MDH.
BMCE Bank a brassé àelle seule 39,97% dunégoce
quotidien avec 291,68 MDH. Les échanges sur les
valeurs Addoha et IAM ontgénéré conjointement
35,16% du chiffre d’affaires avec des volumes respectifs
de 186,68 MDH et 69,85 MDH.
Auchapitre des plus fortes hausses, Taslif s’est adjugé
5,24% à803 DH, Samir apris 3,51% à 797 DH,BMCE
s’est bonifiée de 1,64% à 1.179 DHet Ciment du Maroc
aprogressé de 1,61% à 2.580 DH. Al’opposé, Le Carton
a chuté de 5,99% à 276,05 DH, SMI a accusé un recul
de 5,91% à478 DH, Lyed a reculé de 5,37% etRebab a
régressé de 5,19% à365 DH.
La séance précédente, capitalisant sur l’annonce de ses
résultats annuels reluisants, Centrale Laitière agagné
5,73% à7.560 DH, élevantsa performance year-to-date
à +20%. Pour un
échange portant
sur deux titres
seulement,
Sothema s’est
appréciée de
4,83% à933 DH.
A ce niveaude
cours, l’opérateur
pharmaceutique
traite à14,4x et à
13,7x ses bénéfices
prévisionnels en
2007 eten 2008 et
offre un rendement
de dividende
estimé à4,0% en
2007. A585 DH,
Managem a recouvertune partie de ses pertes des deux
dernières séances ets’est hissée de 3,36%, portant ses
bénéfices cumulés depuis le début de l’année à
+16,53%.
A contrario, SMI s’estaffaissée de 5,93% à 508 DH,
creusant sa contre-performance annuelle à -14,04%.
Dans une moindre proportion, Sofac s’est dépréciée de
3,97% à 460 DH. De son côté, Samir s’est effritée de
3,75% à 770 DH,fixantses pertes annuelles à -4,11%.
Auniveau international, la plupart des places
financières ont terminé la séance de mardi au vert. La
Bourse de Paris afini en forte hausse, l'indice CAC 40
regagnant 3,42%, au lendemain d'une forte baisse où
l'indice parisien avait cédé 3,51%. L'indice parisien a
grimpé de 151,55 points à4.582,59 points, dans un
volume de transactions de 7,2 milliards d'euros.
Quant àla Bourse de Londres, elle aterminé en fort
rebond mardi,l'indice Footsie-100 des principales
valeurs de la place grimpantde 191,40 points, soit
3,54% par rapportà la clôture de lundi, à 5.605,80
points.
Par ailleurs, l'euro s'inscriten hausse de 0,3% par
rapportaudollar, à1,578 dollar pour un euro. Quant
aux cours pétroliers, ils ontaccentué leur rebond mardi
en fin d'après-midi, le marché espérant que la baisse
attendue des taux d'intérêt aux Etats-Unis fera reculer le
dollar et soutiendra la demande de brut.
SECTEUR VALEUR VAR % VAR % - 31/12
TICKER PRÉCEDENT ACTUEL VAR VOLUME NBR TITRES
TASLIF 763,00 803,00 5,24 1 606,00 1
SAMIR 770,00 797,00 3,51 819 902,00 521
BMCI 1 160,00 1 179,00 1,64 3 166 194,00 1 350
CIMENTS DU MAROC 2 539,00 2 580,00 1,61 2 096 280,00 408
CIH 640,00 650,00 1,56 12 397 532,00 9 518
DARI COUSPATE 515,00 522,00 1,36 11 384,00 11
CDM 931,00 938,00 0,75 43 148,00 23
CHERIFIENNE D'ENGRAIS 329,00 330,05 0,32 660,10 1
IB MAROC.COM 375,00 376,00 0,27 385 752,00 501
NEXANS MAROC 416,00 416,50 0,12 21 658,00 26
AGMA LAHLOU-TAZI 3 149,00 3 149,00 0,00 787 250,00 125
MAGHREB OXYGENE 230,00 230,00 0,00 460,00 1
MEDIACO MAROC 656,00 656,00 0,00 1 312,00 1
COLORADO 830,00 830,00 0,00 159 360,00 96
PROMOPHARM S.A. 730,00 730,00 0,00 87 600,00 60
CENTRALE LAITIERE 7 560,00 7 560,00 0,00 1 575 600,00 105
DIAC SALAF 200,00 200,00 0,00 449 936,00 1 124
SOFAC 460,00 460,00 0,00 61 640,00 67
AUTO HALL (100) 1 481,00 1 481,00 0,00 2 911 812,00 982
SNEP 1 356,00 1 356,00 0,00 2 550 964,00 939
MICRODATA 653,00 653,00 0,00 1 494 114,00 1 132
ONA 1 880,00 1 878,00 -0,11 11 049 060,00 2 973
FENIE BROSSETTE 601,00 600,00 -0,17 803 330,00 671
TIMAR 440,10 438,60 -0,34 877,20 1
AFRIQUIA GAZ 1 396,00 1 390,00 -0,43 3 782 374,00 1 354
ITISSALAT AL-MAGHRIB 197,00 196,00 -0,51 69 856 003,30 177 888
ATTIJARIWAFA BANK 3 420,00 3 400,00 -0,58 14 988 786,00 2 204
STOKVIS NORD AFRIQUE 705,00 700,00 -0,71 1 307 402,00 930
MANAGEM 585,00 580,00 -0,85 17 631 964,00 15 269
BCP 2 460,00 2 438,00 -0,89 4 570 010,00 943
COSUMAR 989,00 980,00 -0,91 2 979 200,00 1 500
RISMA 410,00 406,00 -0,98 576 552,00 713
ADDOHA 4 439,00 4 395,00 -0,99 186 684 614,00 21 175
CGI 2 326,00 2 303,00 -0,99 9 932 940,00 2 144
WAFA ASSURANCES 2 780,00 2 750,00 -1,08 17 473 500,00 3 175
EQDOM 1 600,00 1 581,00 -1,19 847 416,00 268
CARTIER SAADA 201,40 199,00 -1,19 77 690,00 195
MATEL 415,00 410,00 -1,20 2 169 430,00 2 650
LAFARGE CIMENTS 2 359,00 2 330,00 -1,23 20 257 412,00 4 333
HPS 1 267,00 1 249,00 -1,42 9 077 518,00 3 761
LESIEUR CRISTAL 832,00 820,00 -1,44 1 347 042,00 819
BMCE BANK 3 300,00 3 250,00 -1,52 291 684 688,00 44 464
INVOLYS 264,00 260,00 -1,52 87 074,00 167
DISTRISOFT MAROC 590,00 580,00 -1,69 45 770,00 39
ATLANTA 1 343,00 1 320,00 -1,71 7 096 592,00 2 655
Nombre de transactions de la séance : 1 542
Nombre de transactions de la séance : 1 467
Nombre de titres échangés durant la séance : 330 662
Volume global de la séance (en MAD) : 782 974 211,78
Volume marché central - Actions - (en MAD) : 729 634 387,70
Volume marché central - Obligations - (en MAD) : 189 359,04
Volume marché central - Droits - (en MAD) : 4 950,00
Volume marché de blocs (en MAD) : 52 263 095,04
Volume apport de titres - (en MAD) : 882 420,00
Capitalisation (en MAD) : 680 974 908 898,75
Liste des valeurs reservées à la hausse : NEANT
Liste des valeurs reservées à la baisse :NEANT
Liste des valeurs suspendues : SONASID - FERTIMA (100)
Nbr de Sociétés cotées : 73
Nbr de valeurs total (Action) : 76
Moyenne des variations de cours : -0,88%
Nbr de valeurs traitées : 59 (77,63%)
W.E.M
L
e dénouement pacifique
dubrasde ferquiaopposé
cesderniersmoisleconseil
de lavillede CasablancaàLydec
n’a pas empêché la valeur du
concessionnaire de poursuivre
son trend baissier. L’action se
rapproche ainsi du niveau de
valorisation par lequel elle a
entamé l’année boursière 2008,
situé aux alentours de 315 DH.
Le repli de la valeur trouve
son explication dans le détail
des résultats annuelsau titre de
l’exercice 2007.
D’un côté, on note une légère
progression du chiffre d’affaires
de l’entreprise, en ligne d’ail-
leurs avec les prévisions du
management, établi à environ
4,88 MMDH.
Contrairement à la capacité
bénéficiaire qui s’inscrit en
baisse de 12,8% à82 MDH, due
essentiellement à l’enregistre-
ment d’une dotation aux pro-
visions pour risques et charges
adossée au traitement du dos-
sier du personnel en régie ainsi
qu’au risque relatif au contrôle
fiscal dont la société a fait l’ob-
jet au titre des exercices allant
de 2001 à 2005. Ceci dit,
malgré le repli des bénéfices,
Lydec compte proposer aux
actionnaires un dividende de
12,5 dirhams par action. ■
Les courspétroliers
ont acce ntué leur
rebond mardi en fin
d'après-midi, le marché
espérant que la baisse
attendue des taux
d'intérêt aux Etats-Unis
fe rare culer le dollar
et soutiendra
la demande de brut.
7. ÉCONOMIE 7
LE MATIN • MERCREDI 19 MARS 2008
NADIA BENYOUREF
I
l ne fait plus de doute,
aujourd’hui,qu’une nouvelle
vision nourrit la gestion des
synergiesmétiersentrelesdiffé-
rentes entités du groupe Finan-
ceCom. Après la validation du
schéma directeur informatique
(SDI)dejuillet 2007, lastratégie
de ge stion des systèmes d’in-
formation des deux institu-
tionsBMCEBank etRMAWata-
nya se renforce par la création
de la joint-venture, EurAfric
Information. Un mémoran-
dumd’ententea été signé, lundi
dernier, à 18h au 10e étage de
la Tour BMCE, entre Othman
Benjelloun, président directeur
général du groupe BMCEBank,
et Michel Lucas, président du
CM-CIC. Il s’agit donc d’un par-
tenariat technologique qui
permet de bâtir un socle
commun informatiqueavecl’ap-
puidugroupeCréditmutuelCIC.
Cettejoint-ventureestégalement
prévue dereprésenter unCentre
de développement commu-
nautairedestiné aux besoins
de la partie française, de même
que de développer, au sein de
deux entités dédiées, les activi-
tés de gestion électronique de
documents (GED) et les cen-
tres d’appels.«L’enjeu de ce par-
tenariat technologiqueest de
développerdessynergiesmétiers
parce que collaborer entre la
Banque et l’Assurance, indiffé-
remment française ou maro-
caine,c’estcollaborerenpremier
et en dernier ressorts, dans le
domainedelaformationdesRH
et élargir alors la communauté
d’informaticiens et d’organisa-
teurs auxdeux rives de laMédi-
terranée», a indiqué Othman
Benjelloun.Ainsi,l’indépendance
de chacune des deux parties
est établie. Car, d’une part, il
est question de mettre à la dis-
position de BMCEBank et RMA
Watanya,un système d’informa-
tion commun Banque et Assu-
rance, etde l’autre de permettre
au groupe français d’avoir, à
Casablanca, un centre de déve-
loppement informatique à
l’image de ceux dont il dispose
à travers la France. A signaler à
ce titre,qu’EurAfricInformation,
filiale de BMCE Bank, en même
temps que filiale de RMA Wata-
nya et du CM-CIC-ACM, sera
abrité dans le siège qui se
construit juste derrière la Tour
BMCE Bank. Pour l’heure, pour
mettre à profit le SDI consolidé
(piècesmaîtressesdupuzzle),le
gisement des synergies Banque
et Assurance, le socle des réfé-
rentielsestàdéfinir. «Le premier
challenge d’EurAfriqueInforma-
tion est d’opérer finement et
intelligemment les arbitrages
entre SDI et besoins urgents de
BMCE Bank et de RMA Wata-
nya», souligne Brahim Benjel-
loun Touimi, administrateur
directeurgénéraldeBMCEBank.
Les besoins pressants et ponc-
tuelsde laBanqueetl’Assurance
au Maroc, ceux liés aux projets
réglementaires et ceux liés à la
pression concurrentielleen sont
pour beaucoup.
Pour mener à bien ce projet
stratégique pour le groupe, les
ressources humaines seront
significativement renforcéesen
qualité et en quantité.■
COMMUNICATION
Atcom, filiale de Finance.Com, dans
le capital de Mosaïk
Africa Teldis and Communication SA (ATCOM),
nouvelle filiale du groupe Finance.Com, se donne
les moyens de ses ambitions. Créée, il y a
quelques mois au sein du groupe présidé par
Othman Benjelloun pour opérer, à l’échelle
africaine, dans le domaine de l’investissement et
de la gestion opérationnelle des activités de
télécommunications,de distribution et des
médias, Atcom se rapproche de l’agence de
communication Mosaïk pour donner un élan à son
activité. La filiale du groupe Finance.Comentrera
en fait dans le capital de l’agence. Pour ce faire,
les deux partenaires sont en train de préparer un
protocole d’accord pour opérer une augmentation
du capital de l’agence. Selon les responsablesde
Mosaïk, cette opération ne s’accompagnerapas
de mutations au sein de l’Agence. Les
actionnairesfondateurset les managers
garderont leurs positions et leurs responsabilités,
nous affirme-t-on. De même, ajoute-t-on, l’agence
restera totalementindépendante, aussi bien en ce
qui concerne son organisation que son
portefeuille. «Elle ne se ra pas l’agence de
communication de BMCE», conclut-on. L .O.
TOURISME
Le CRT de Marrakech organise
desroadshows en France
Le Conseil régional du tourisme (CRT) de
Marrakech organise une série de roadshopssur
l'ensemble du territoire français pour faire
connaître les atouts touristiquesdont recèle la cité
ocre et sa région, a souligné le directeurgénéral
adjointdu Conseil, Abdelhamid El Hajji.
Ces actions, menées avec tous les partenaires,
dontl'Offi cenational marocain du tourisme
(ONMT), ambitionnent de conforter la position de
Marrakech en tantque premier pôle touristique du
Royaume, a déclaré M. El Hajji à la MAP, lors du
Salon «Le Monde à Paris»(MAP) tenu du 15 au 17
mars dans la capitalefrançaiseet auquel le
Royaume était représenté par l'ONMT et les CRT de
Marrakech et de Fès. Après avoir relevé que chaque
roadshop sera suivi d'un workshop «be to be» entre
lesprofessionnels de Marra kech et leurs
homologuesfrançais, il a indiqué que la «MAP» a
été l'opportunité pour présenter tant aux
professionnels qu'au grand public les énormes
potentiels et les importantes infrastructures
hôtelières, dont dispose la cité ocre. Le CRT de
Marrakech, qui dispose d'un plan d'action
«ambitieux», œuvre désormais à promouvoir et à
développer notammentle «MICE» (le tourisme des
congrès), le tourisme golfique et l'écotourisme, a-t-
il ajouté. M. El Hajji a également fait savoir que
selon un sondage réalisé par le Conseil auprès d'un
échantillon de 1.000 visiteurs du stand marocain au
Salon, quelque 80 % ont prévu des voyages dans le
Royaume durant les trois prochains mois.
PORTS
Visite au Maroc d'une délégation
syrienne
Une délégation de responsablesdu port syrien de
Lattaquié (350 km au Nord-ouestde Damas)
entamera, à partir du 27 mars, une visite au
M a rocpour s'informer sur l'expériencedu
Royaume en matière d'administration et de
gestion des ports. Lors de cette visite, initiée par
la représentation du Programme des Nations
uniespour le développement (PNUD) à Damas, la
délégation, composée de Souleimane Belouch,
directeur du port de Lattaquié, Oussama
Bouchiche, directeur du plan au port et Ahmed
Nasser, chef du service d'équipement, aura
également l'occasion de s'enquérir de l'état
d'avancement des travaux de construction du
port Tanger-Med. Lors de cette visite, la
délégation syrienne aura également des
entretiens consacrés à l'examen des moyens de
coopération ent re la société générale du port de
Lattaquié et son homologue marocaine.Situé à
l'ouest du ba ssin méditerranéen, le port de
Lattaquié est le principal port syrien.
EXPRESS
Naissance de EurAfric Information
Un socle commun informatique avec l’appui du groupe Crédit mutuel CIC
FINANCECOM
L’
existence d'un système
de gouvernement d'en-
treprise efficace contri-
bue fortement au bon
fonctionnementd'une économie
de marché. Le Maroc a enfin,
à l’instar des autres écono-
mies, étofféson «CodeMarocain
de bonnespratiquesde gouver-
nance de l'entreprise».
Un code d’où résulteront sans
soute,dansle casdeson respect,
une diminutionducoût du capi-
tal et un encouragement pour
les entreprises à employer plus
efficacementleursressourceset,
ce faisant, à alimenter la crois-
sance, comme l’aconstamment
recommandé l’OCDE. Présenté
le lundi 18 mars à Casablanca,
le Code Marocain de bonnes
pratiques de gouvernance de
l'entreprise, a indiqué, Nizar
Baraka, le ministre délégué
chargédesAffaireséconomiques
et générales,«est fruit d'un par-
tenariat public/privé».
Ajoutant que ce code est de
nature àpromouvoir lesperfor-
mances et la compétitivité des
entreprises, à optimiser l'accès
au financement et le coût du
capitaletàrenforcerlaconfiance
des investisseurset desbailleurs
de fonds tant nationaux qu'in-
ternationaux.
En effet, le contexte actuel
de mondialisation et de concur-
rence exacerbée exige plus
que jamais une convergence
entrele concept degouvernance
dansla sphère privée aveccelui
désormais essentiel dans la
sphère publique. «L’adoptiondu
codemarocainpermettraenpar-
ticulieraux entreprisesd’accroî-
tre leur valeur à long terme
par la qualité et la valeur ajou-
tée de leurs organes de gou-
vernance», a signalé Moulay
Hafid El Alamy le Président de
laCGEMlors de larencontre de
lancement du code.
Offrant plus de crédibilité aux
informationsfinancièresprésen-
tées par les entreprises, le res-
pectdu nouveau codepermettra
d’instaurer des relations de
confiance avec les bailleurs de
fonds. Pour le patron des
patrons, le code de bonnes
pratiques de gouvernance peut
êtreun énormemoyen pourfaci-
literl’accèsaufinancement ban-
caireet à l’épargne boursière
et au respect des droits des
actionnaires. Aligné sur les
benchmarks internationaux, et
largement inspiré des princi-
pes de gouvernement d’entre-
prise de l’OCDE, le Code
Marocain de Bonnes Pratiques
de Gouvernance d’Entreprise a
été soutenu et accompagné
durant la phasede son élabora-
tion par l’OCDE, la SFI et le
Global Corporate Governance
Forum (GCGF). Il a fait l’objet
d’une large consultation publi-
que, à la fois au niveau national
et international, en vue de
l’adapter au contexte localetaux
spécificitésdutissu économique
marocain. Le qualifiant d’un
acteur clé de la coopération
régionale, le directeur du pro-
gramme Mena-OCDE pour l'in-
vestissement, Rainer Geiger a,
lui, salué l'effort considérable
accompliet le partenariat dyna-
mique et efficace public/privé
aboutissant à l'élaboration du
code marocain. Ce code sera
complété par desdispositions et
des normes spécifiques pour
tenir compte du particularisme
des petites et moyennes entre-
priseset desentreprises familia-
les,desétablissementsfinanciers
et desentreprisespubliques.En
fin, les enjeux de la bonne gou-
vernance de l’entreprise, il
faut le rappeler,ne tiennent pas
seulement au respect du code
et desrègles, mais à la diffusion
d'une véritable culture de pilo-
tage commune aux actionnai-
res, à la direction générale et
aux cadres dirigeants de
l'entreprise.■ I.B.
GOUVERNANCE D’ENTREPRISE
Un code pour gestion optimisée
Les managers marocains se mettent aux bonnes pratiques
Synergies
FinanceCom a pris de nom-
breusesinitiativesmajeuresdans
le domaine des NTI et de l’offs-
horing. Dans les NTI, il a pro-
cédé à la constitution de
Finatech Groupe qui fédèreune
vingtaine d’entreprises spécia-
lisées dans le secteur des NTI,
aux métiers complémentaires
et articulés autour des techno-
logies d’infrastructure de
réseaux, des technologies de
digitalisation et des technolo-
gies interactives.
Ilaégalement étécréé,ausein
duGroupe,AfricaTeldis&Com-
munication, AtCom, qui a pour
mission d’opérer,à l’échelle afri-
caine, dans le domaine de l’in-
vestissement et de la gestion
opérationnelle des activités de
télécommunications, de distri-
bution et des médias. AtCom
devrait représenter, ainsi, un
intégrateur-facilitateur priori-
tairement entre la Banque et les
opérateurs télécoms dans les
domaines du Mobile Banking
et du Mobile Payment en géné-
ral, au Maroc et à travers le
continent. Dans l’offshoring, il
a créé Magshore. C’est dans
le cadre de cette même straté-
gie que BMCE Bank capitalise
sur l’expérience probante en
matière de systèmesd’informa-
tion des actionnaires étran-
gers de référence de BMCE
Bank etdeRMA Watanyaqu’est
le Groupe CM-CIC-ACM
Un partenariattechnologique pour développer dessynergies métiers.
Le gouverne-
ment est décidé
à soutenir l'implé-
mentation de ce
code à travers la
pérennisation de la
Commission natio-
nale «gouvernance
d'entreprise».”
“
8. MONDE8
LE MATIN • MERCREDI 19 MARS 2008
L
e chef des négociateurs
palestiniens, Ahmed
Qoreï, aexprimésacolère
après sa rencontrelundi à Al-
Qods avec son homologue, la
ministre israélienne des Affai-
res étrangères, Tzipi Livni, la
première depuis la décision
palestinienne de suspendre le
dialogue le 2 mars.
«Nous étions sensésreprendre
despourparlers, et il y a bien eu
une rencontre, mais on ne peut
pas reprendredes pourparlers
après ce que le Premier minis-
tre israélien (Ehud Olmert) a
dit au sujetdes colonies, et donc
ma rencontren'était pas offi-
cielle», a affirmé M. Qoreï dans
un communiqué. «J'ai exprimé
ma grande colère et notre rejet
total desaposition»,a-t-ilajouté.
«Je confirme que nous refusons
toute construction de colo-
nies, quelles qu'elles soient, en
Cisjordanie et dans la partie
orientale de la Ville Sainte. Il
est clair qu'il s'agit d'une viola-
tion des engagements pris par
Israël dans la Feuille de route»,
a-t-il encore dit.
Ce plan international de
paix lancé en 2003 prévoit
notamment la fin des violences
et le gel de la colonisation
israélienne.
«Il y a des lieux auxquels nous
ne renoncerons pas dans le
cadred'un accord définitif et
c'estpourquoi il n'y a aucune
raison que nous cessions d'y
construire», a déclaré lundi
M. Olmert en allusion aux blocs
de colonies qu'Israël veut aussi
conserver dans le cadre d'un
accord permanent de paix.
M. Qoreï s'est aussi élevé
contre la poursuite des raids
et desopérationsdeliquidations
de l'armée israélienne lancées
contre des activistes palesti-
niens, qui contreviennent
selon lui au processus de paix
relancé en novembre lors de
la conférence internationale
d'Annapolis (Etats-Unis).
Interrogé par l'AFP sur la ren-
contre de lundi, le porte-parole
du ministère israélien des Affai-
res étrangères, Arye Mekel,
s'est contenté de déclarer sans
autre détail: «Mme Livni et
M. Abou Alaa (Qoreï) ont
renoué le dialogue et se sont
entretenuspendant deux heures
en tête-à-tête».
La rencontre avait été annon-
cée par un responsable pales-
tinien pour 17h00 (15h00
GMT).
La dernièreséance de négo-
ciations, présidée par le prési-
dent palestinien Mahmoud
Abbas et le Premier ministre
israélien Ehud Olmert, s'était
tenue le 19 février à Al-Qods.
M. Abbas avait ensuite sus-
pendu le dialogue avecIsraël le
2 mars après une série d'atta-
ques de l'armée israélienne
dansle bande de Gaza en repré-
sailles aux tirs de roquettes
palestiniennes.
Ces attaques menées durant
cinq jours à partir du 27 février
avaient coûté la vie à plus de
130Palestiniens, tandisquecinq
Israéliens, quatre soldats et un
civil, avaient été tués.
Israël et l'Autorité palesti-
nienne ont reprisofficiellement
leurs contacts sous l'égide des
Etats-Unis lors d'une rencon-
tre vendredi entre l'émissaire
américainWilliamFraser, lePre-
mier ministre palestinien Salam
Fayyad et Amos Gilad, un haut
conseiller du ministre israé-
lien de la Défense Ehud Barak.
Durant la rencontre, la délé-
gation américaine a critiqué
la poursuite de la colonisation
israélienne en Cisjordanie
occupée.
Les pourparlers de paix
israélo-palestiniens, censéstou-
cher auxquestions de fond, pié-
tinent depuis leur relance en
novembre à la conférence
d'Annapolis, après sept ans
d'impasse. ■ AFP
ALGÉRIE
Assassinats dans une mosquée
Deux personnesont été assassinées, dimanche soir
après la prière d'El Icha, par un groupe armé, dans
une mosquée à Magrane,dans la wilaya d'El Oued
( 651 km à l'est d'Alger), rapportentmardi des
quotidiens algériens. Selon des témoins oculaires,
le groupe armé, composé de cinq personnes, a fait
irruption dans la mosquée, muni de Kalachnikov, et
enlevéles deux personnes, Ahmed Haroune,35 ans
et son cousin, Abdeldjebbar Haroune, 32 ans. Les
deux victimes ont été isoléespuis assassinéesà
bout portant par le groupe qui a pris la fuite
laissant les victimes gisantau sol dans une marre
de sang, souligne-t-on de même source. MAP
OTAGES AUTRICHIENS
Les ravisseurs d’Al Qaïda au
Maghreb prolonge leur ultimatum
Vienne a confirmé lundi soir le report de
l'ultimatum du groupe terroriste islamiste Al-Qaïda
au Maghreb, qui détient en otages deux
Autrichiens,jusqu'au dimanche de Pâques
23 mars à minuit, alors que le délai fixé initialement
par les ravisseurs expirait le 16 mars à minuit.
Selon le porte-parole du ministère autrichien des
Affaires étrangères, Peter Launsky-Tieffenthal,
dans une déclaration à l'agencede presse
autrichienne APA, le communiqué annonçant le
reportde l'ultimatum et mis en ligne lundi sur un
siteInternethabituellementutilisé par Al-Qaïda
est «conforme aux informations que nous avons
reçues».
Dès dimanche soir, le gouvernementautrichien
avait annoncé qu'il avait obtenu un reportde
l'ultimatum.
Dans leur communiqué, les ravisseurs d'Andrea
Kloiber, âgée de 44 ans, et de Wolfgang Ebner, 51
ans, «Les moujahidine ont décidé de donner à
l'Autriche un délai supplémentaire d'une semaine,à
compter de dimanche à minuit» et cela «répond à
une demande du négociateur», a ajouté la branche
d'Al-Qaïda au Maghreb, sans donner de précisions
sur ce «négociateur».
IRAK
Conférence de réconciliation
en l'absence d'un groupe sunnite
Une conférencede réconciliation des factions
irakienness'est ouverte mardi à Bagdad sous la
présidencedu Premier ministre Nouri al-Maliki, au
lendemain d'un attentat meurtrier dans la ville de
Kerbala, selon un journaliste de l'AFP. Le principal
groupe parlementaire sunnite, le Frontde la
Concorde, a annoncé qu'il ne participerait pas à
cette conférence de deux jours, qui réunit des
centaines de délégués. "Le Front de la Concorde ne
va pas participer en tantque groupe à cette
conférenceparce que les invitations ont été
envoyées aux membres eux-mêmeset non pas au
groupe", a expliqué le porte-parole du Front, Salim
Abdallah.
Les députés sunnites ont également critiqué
récemmentl'acquittementet la libération de deux
responsableschiites, jugés pour avoir organisé des
escadrons de la mort. AFP
PAKISTAN
Le parti de Bhutto désigne une
femme pour diriger l'assemblée
Le Parti du peuple pakistanais (PPP) de l'ancienne
Premier ministre Benazir Bhutto, assassinée en
décembre, qui a remportéles élections législatives,
a désigné mardi une femme comme candidate à la
présidencede l'Assemblée nationale, a-t-on appris
auprès du mouvement. Fahmida Mirza, âgée de 52
ans, est assurée de l'emporter lors de l'élection
mercredi, à la suite d'un accord entre le PPP et la
Ligue musulmane du Pakistan-Nawaz (PML-N), qui
ontrespectivementobtenu 121 et 91 des 342
siègesde l'Assemblée et vont former un
gouvernementde coalition. Mme Mirza, une
femme politique expérimentée qui a été réélue
députée lors des élections du 18 février pour un
troisième mandat, vient de la provinceméridionale
du Sindh, comme Mme Bhutto. AFP
FRANCE
Le trader Jérôme Kerviel remis
en liberté
Le trader français
Jérôme Kerviel,
soupçonné de
falsifications à
l'origine de la plus
grande perte
frauduleusede
l'histoire de la
finance, a été
remis en liberté
après plus d'un
mois de prison,
ontindiqué mardi
des sources
judiciaires.
M. Kerviel, 31 ans,
qui n'était pas
présent à
l'audiencemardi
matin devant la
Cour d'appel de Paris,ne sera effectivementlibéré
qu'après avoir signé sa levée d'écrou à la maison
d'arrêt de la Sa ntéà Paris où il est détenu depuis
le 8 février. Sa remise en liberté est assortie d'un
contrôle judiciaire "extrêmement strict" qui prévoit
l'interdiction de quitter la région parisienne sans
autorisation, a indiqué le parquetgénéral.
M. Kerviel devra également "se présenter une fois
par semaine auprès des services de police"
et devra "chaque mois justifier de sa résidence"
à ces mêmes services. AFP
EXPRESS
PALESTINE
Les négociations avec Israël piétinent
Olmert s’obstine à poursuivre la colonisation d’Al-Qods
OLP et Hamas
Une délégationde l'OLPetune
autre du Hamas doivent se
rendre à Sanaa pour des entre-
tiens séparés sur une initiative
yéménite deréconciliationinter-
palestinienne,ont indiqué lundi
des sources officielles.
La délégation de l'Organisa-
tion de libération de la Pales-
tine, la centrale palestinienne
dirigée par le président Mah-
moud Abbas, également chef
du mouvement Fatah, est atten-
due lundi soir à Sanaa. La délé-
gation palestinienne est
composée de Azzam Al-Ahmad,
chef du groupe parlementaire
du Fatah,SalehRaafat,membre
du Comité exécutif de l'OLP et
Qais Abdelkarim, un dirigeant
du Front démocratique (FDLP)
de Libération de la Palestine.
Celle du Hamas,attendue mer-
credi dans la capitale yéménite,
seradirigée par le numéro deux
du bureau politique du mouve-
ment, Moussa Abou Marzouk,
basé àDamas,aprécisé le porte-
parole du Hamas à Gaza, Sami
Abou Zouhri.
Fête d’un côté, prison
de l’autre...
Ehud Barak a ordonné le
bouclage total desterritoires
palestiniens, à compterde
mardi soir et jusqu'à
dimanche, lors de la fête juive
de Pourim.
Ph. AFP
Nouvelles discussions sur Gaza
Un haut responsable israélien,
AmosGilad, est arrivé mardi au
Caire pour s'entretenir avec le
chef des services de rensei-
gnementségyptiens de la situa-
tion dans la bande de Gaza,
a indiqué à l'AFP une source
israélienne sous couvert de
l'anonymat.
Le général Gilad, conseiller
politique au ministère israélien
de la Défense, discutera éga-
lement avecOmar Souleimane
du terminal de Rafah, à la fron-
tière entre l'Egypte et la bande
de Gaza, a affi rmé cette source.
Le terminal, où Israël dispo-
sait de caméras de surveillance,
est fermé quasiment en perma-
nence depuisjuin 2006. La clô-
ture frontalière avait étéouverte
à l'explosif le 23 janvier par des
hommes armés palestiniens,
pour briser le blocus qu'Israël
imposeà Gaza depuisle 17 jan-
vier, en riposte aux tirs de
roquettes sur son territoire.
Le passage avait finalement
été refermé unedizaine de jours
plus tard par l'Egypte et le
Hamas, qui contrôle la bande
de Gaza depuis juin 2007.
M. Gilad s'était déjà entretenu
le 9 mars avec M. Souleimane
au Caire de la situation dans
le petit territoire palestinien.
Le général Souleimane a pour
sa part de nouveau reporté une
visite prévue cette semaine en
Israël en raison de "la poursuite
des agressions israéliennes"
dans les territoires palestiniens,
indique mardi le quotidien
Asharq al-Awsat.
Cette décision a été motivée
par "le non-respect d'Israël de
la trêve àlaquelle il s'est engagé
auprès de l'Egypte lors de la
(précédente) visite d'Amos
Gilad", selon le journal.
Un haut responsable égyptien
cité par Asharq al-Awsat a men-
tionné la liquidation mercredi
à Bethléem (Cisjordanie) d'ac-
tivistes du Jihad islamique par
Israël, affi rmant qu'elle avait
fait voler la trêve en éclats.
Ce responsable a dit s'atten-
dre à ce que la visite du géné-
ral Souleimane en Israël ait lieu
dans trois semaines.
M. Souleimane, dont les acti-
vités sont en général entourées
du plus grand secret, avait déjà
reporté une visite en Israël il y
a deux semaines, arguant de
"l'escalade israélienne" dans la
bande de Gaza.
Il y a des lieux
auxquels nous ne
renoncerons pas
dans le cadre d'un
accord définitif et
c'est pourquoi il n'y
a aucune raison
que nous cessions
d'y construire...”
EHUD OLMERT
“